Une semaine dans les îles Orcades – Carnet de route

Mon premier voyage en solo, mes premières vacances. Forcément, plusieurs semaines à l’ avance j’étais déjà toute excitée. L’itinéraire était plus ou moins tracé et les hôtels et couchsurfing réservés. Cartes, lampe torche, boussole, nouveau sac a dos, équipement pour la pluie… autant dire que j’étais fin prête…

Le vendredi soir donc, je me retrouvais pour la énième fois à la station de bus Victoria, toute excitée a l’idée de découvrir une nouvelle partie du Royaume-Uni. Comme toujours, c’est un peu la ruée pour essayer d’avoir le meilleur siège et surtout deux sièges pour soi seul. Il faut dire que le confort est important pour un peu plus de 16 heures de bus non-stop. Autant dire que je n’ai pas réussi à avoir une bonne place. La nuit fut mouvementée. Je n’ai pas trop compris pourquoi, mais un passager fut arrêté par la police, avec force cris et protestations…. Avec un peu de retard, nous arrivons donc à Inverness, pour une petite pause avant de changer de bus. The Orkney bus. Un bus un peu mythique. Nous sommes à peine cinq passagers et prenons donc nos aises… Pas une minute pour dormir cependant. Apres avoir traversé les Highlands avant d’arriver à Inverness, nous longeons maintenant la côte écossaise et les paysages sont à couper le souffle ! Je ne dors pas et profite du paysage. Nous arrivons à John O’Groats, le terminal du ferry, le bout du monde… ou au moins l’extrémité nord-est du Royaume-Uni.John O' Groats

Pendant que j’admire les îles à l’horizon, un groupe arrive à vélo. L’un deux est en kilt et ils sortent le Champagne…. Un enterrement de vie de garçon original ! Un vieil homme m’aborde et commence à papoter. Je ne comprends absolument rien, mais je souris et acquiesce lorsque cela me semble approprié. On dirait de l’anglais entrecoupé de suédois! Pas de doute, il parle Orcadien. Quelle étrange manière de parler anglais… je vais avoir besoin d’un petit temps d’adaptation…

Les îles Orcades en vue

Les îles Orcades en vue

Le ferry arrive et nous embarquons pour notre dernière heure de voyage. Le soleil tape. Qu’il est agréable de faire bronzette sur le pont en admirant les îles au loin. A peine après avoir mis pied sur l’île, nous sautons dans un bus qui file à toute allure vers Kirkwall, la destination finale du voyage. Je repère en chemin un bateau échoué, quelques jolies baies et une cabine téléphonique rouge perdue dans un champ. Bienvenue dans les Orcades.

A Kirkwall, mon couchsurfer Fernando me récupère et m’emmène chez lui, où uneendiablée est en cours. A croire que toute la jeunesse des îles est ici. La fête bat sont plein et me donne l’occasion de rencontrer quelques couchsurfers, des natifs de l’île et quelques polonais. Une bonne occasion de se faire quelques amis le premier jour! L’ensemble est bien hétéroclite, mais après un passage aux pubs (oui, oui au pluriel bien sûr), ils trouvent le moyen de faire la fête jusqu’au petit jour. Il faut dire qu’il n’y a pas grand chose à faire dans les îles et comme beaucoup me l’ont dit, pour se distraire, ils boivent, font de la musique et couchent les uns avec les autres….

Le dimanche fut donc un peu tardif, mais Fernando m’emmena tout de même explorer Kirkwall et sa magnifique cathédrale datant du XIIe siècle, ses ruines, ainsi que la campagne alentour.

Le lundi, je quitte Kirkwall. L’aventure commence véritablement. Un bus me dépose à Maeshowe, qui fait partie du Coeur Néolithique des îles. Il s’agit d’une tombe néolithique. Se trouvent juste à côté d’autres sites néolithiques, tel les Standing Stones de Stenness, le Cercle de Brogdar, le Ness of Brogdar ou des ruines d’habitation. Je passe la journée à explorer les environs et pique-nique seule en admirant les pierres de Stenness. Logés entre deux lacs (ou lochs comme on dit ici), les sites sont plus incroyables les uns que les autres et leur beauté et mystère se marient parfaitement avec les collines et pâturages environnants. Après un petit détour par Stromness, la seconde ville des îles (une ville déserte), je me dirige chez Linda, ma seconde hôte couchsurfing.

Stenness

Stenness

Linda vit dans une très belle maison vitrée au milieu des collines d’Orphir. Nous partageâmes un bon repas, pendant qu’elle me racontait sa vie. Linda a eu plusieurs vies. Elle a été marin, a travaillé dans l’édition et travaille maintenant en indépendant dans les énergies renouvelables, tout en passant un Master pour devenir ingénieur! On se sent parfois petit à côté de gens comme ça, mais cela donne envie de faire encore plus de sa vie et de se motiver. La soirée fut tranquille et reposante, à contempler le paysage de ma chambre et écouter les vaches…

Le lendemain, un autre bus m’emmène jusqu’à Skara Brae. Si vous ne devez visiter qu’un site néolithique dans les îles c’est celui-ci. Allez-y tôt pour éviter la foule et profiter du site tout seul. Après une courte vidéo et un petit musée très instructif, vous pourrez visiter le village. Il s’agit d’un village néolithique extraordinairement conservé qui date de plus de 5000 ans. J’ai donc passé quelques heures sur le site, ainsi que dans Skaill House, qui se situe juste à côté et qui est la maison de l’homme qui a découvert Skara Brae. Le site est juste à côté d’une plage de sable blanc, la baie de Skaill.Une des maisons de Skara Brae

C’est je crois, un des sites préférés de mon voyage. J’ai passé des heures sur la plage ou dans les collines environnantes à admirer le paysage. J’ai eu la plage pour moi seule pendant quelques temps, profitant de quelques éclaircies de soleil pour bronzer… enfin, plutôt pour me prendre un sacré coup de soleil sur le visage. Je crois que ma vie d’anglaise a blanchi ma peau et que je suis de plus en plus susceptible aux coups de soleil! La baie de Skaill, c’est aussi l’endroit où je me suis fait attaquée par un oiseau. Je marchais tranquillement dans les collines lorsqu’une sterne articque me fonça dessus. Forcément, on se dit que ce n’était pas volontaire et qu’il n’a pas fait exprès. Mais lorsqu’il vise votre tête une deuxième fois, puis une troisième fois, vous réalisez vite qu’il s’agit d’une attaque. Croyez-moi, une attaque d’oiseau est très effrayante! Je me suis sentie dans un film d’Hitchcock. Apeurée, j’ai secouée une poche en plastique au-dessus de ma tête, poussé des petits cris et ai marché le plus vite possible pour quitter son territoire. Il m’a vite laissée tranquille; mais j’ai passé le reste de la journée les yeux en l’air et secouant une poche en plastique au dessus de moi chaque fois que j’entendais un cri suspect. Les fermiers du coin ont dû me prendre pour une folle.Baie de Skaill

Ce soir-là, je dormis dans un ferme B&B très confortable, pour me remettre un peu de toutes ces émotions…

A suivre…

La suite de mes aventures dans les Iles Orcades

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