Depuis que je suis en Nouvelle-Zélande, j’essaye de trouver un placement Workaway. Avec ma désorganisation et mon manque de planification, je n’ai jamais réussi à en organiser un. Jusqu’à mon arrivée au Japon, où cela me tenait vraiment à cœur et où mon manque de budget pour un tel pays se faisait sentir.

Workaway, à l’image de Wwoofing (n’hésitez pas à découvrir l’expérience de Maureen en Irlande) et Help X, est un site qui permet de trouver du travail partout dans le monde, en l’échange du gîte, du couvert et d’une immersion culturelle. Il y a autant de Workaway différents qu’il y a d’hôtes et l’on ne sait pas forcément à quoi s’attendre avant de partir. Après avoir fait différentes demandes au Japon, explorant Tokyo et me demandant quelle serait la suite du programme, j’ai été ravie de découvrir dans ma boîte mail, un email de Katsutaka, me disant qu’il serait ravi de m’accueillir dans sa ferme pour 10 jours à la fin du mois d’août.

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Balade avec Kanta

Après une semaine à Kyoto, je prenais donc la direction du Sud, pour la préfecture d’Okayama. Voyager avec le fameux Shinkansen est pratique et confortable, mais coûte cher et je décidais donc de prendre une combinaison compliquée de trains locaux, avec multiples changements, attentes et pour une durée de six heures en tout. Le voyage se passa très bien et je débarquais un mercredi après-midi à la petite station de Fukuwatari, au milieu de la campagne japonaise. Après une heure d’attente, Katsutaka vint me chercher dans sa mignonne petite camionnette blanche (tout est kawai au Japon, même les camions!) pour m’emmener à sa ferme, à une demi-heure de là. Je déposais mes sacs près de mon futon et je me mettais à la tâche, à couper et faire sécher de délicieuses pêches blanches. Ainsi commença mon aventure dans la campagne japonaise…

Je suis retournée dans la préfecture d’Okayama quatre ans plus tard en touriste pour la visiter et j’ai été subjuguée par la beauté de la région. Pour en savoir plus, c’est dans cet article: Okayama au Japon, une ville au coeur de la campagne japonaise

Campagne japonaise Campagne japonaiseLe village s’appelle Enjo et se compose de quelques maisons, de nombreuses fermes éparpillées sur les collines alentours, d’un petit supermarché, d’une boulangerie et d’une aire de repos sur la route principale. Les collines sont recouvertes de petites parcelles, de rizières, de vergers, de forêts, de serres et de maisons traditionnelles japonaises. De petites routes s’étirent à l’infini vers des destinations inconnues. Le tout est très pittoresque, surtout au coucher du soleil, lorsqu’une grue gracieuse s’envole ou que l’on tombe par hasard sur un cimetière ou un petit temple.

Kurashiki

Kurashiki

KurashikiTout cela, je l’ai découvert lors de longues promenades avec Kanta, le chien de la famille, un animal capricieux, mais avec qui j’ai apprécié ces moments de calme à marcher seule dans la nature, en croisant parfois quelques voisins au loin, qui me souriaient toujours ou me faisaient un signe de reconnaissance. 10 jours à la campagne, c’était l’occasion pour moi de me reposer, de me ressourcer, de réfléchir à la suite du voyage, de casser le rythme du voyageur et de prendre un peu de temps pour me promener, lire, regarder des films avec les autres volontaires, bavarder avec la famille et dormir.

On a même cuisiné des crêpes au Macha!

On a même cuisiné des crêpes au Macha!

J’ai donc atterri dans une famille japonaise un peu atypique. Il y a Katsutaka, le jeune papa qui parle parfaitement anglais, ancien informaticien reconverti en fermier; Yoshimi, sa femme, qui parle anglais également et adore la nourriture; Amika une petite fille de deux ans et Kanta, donc. Ils ont repris la ferme familiale il y a deux ans, en laissant derrière eux leur vie citadine d’Osaka et en prenant un nouveau départ. Ils apprennent le métier peu à peu et construisent leur activité avec l’aide de nombreux volontaires qui viennent toute l’année du monde entier, pour des périodes qui varient entre une semaine à deux mois.

Nos journées étaient organisées de manière à peu près similaire tous les jours.

7h: réveil et promenade de Kanta pour le volontaire responsable.

7h30: petit-déjeuner fait de riz, de restes de la veille et de toasts.

8h: Début de la journée de travail: confection de gâteaux, préparation de fruits secs, mise en packaging, nettoyage de la maison, désherbage dans les champs…

10h: Vente sur le marché des gâteaux et fruits secs pendant trois heures ou continuation des travaux précédents.

13h: Fin de la journée de travail et déjeuner.

Après-midi: repos, tâches personnelles, geeking dans la salle de repos munie de Wifi, goûter à la délicieuse boulangerie du coin…

17h: promenade de Kanta pendant une heure.

19h: dîner.

Festival de Enjo

Festival de Enjo

J'ai gagné au loto!

J’ai gagné au loto!

Le travail était intéressant et pas trop physique, ce qui m’inquiétait beaucoup de prime abord. Il faut dire qu’il a énormément plu et nous avons passé très peu de temps dans les champs. J’ai beaucoup aimé être sur le marché, pour être en contact avec les locaux et pratiquer quotidiennement mon japonais balbutiant. Nous avons aussi pu discuter avec plusieurs japonais qui parlaient très bien anglais ou même espagnol. Le samedi, j’ai aussi l’occasion de faire la distribution de prospectus sur un autre marché, à Kurashiki et de visiter cette ville très touristique, qui a gardé un centre historique authentique et pittoresque. Nous avons aussi eu la chance d’assister à une petite fête de village, où nous avons participé à des danses de l’été et où j’ai gagné au loto… des paquets de mouchoirs et de la lessive. Nous avons aussi eu le droit à une leçon de cérémonie de thé particulière et à domicile. J’avais déjà assisté à une cérémonie à Paris, mais essayer d’apprendre les gestes, le cérémonial, les mots à prononcer n’est pas chose facile. Il nous faudra encore quelques leçons de perfectionnement je pense…

Leçon de cérémonie de thé

Leçon de cérémonie de thé

Leçon de cérémonie de thé

Chloé déguste son Macha

Chloé déguste son Macha

Leçon de cérémonie de thé

Yoshimi a un peu plus de talent que les deux petites françaises...

Yoshimi a un peu plus de talent que les deux petites françaises…

Cette expérience a été très enrichissante pour moi. Travailler, se reposer, mais surtout partager la vie quotidienne de locaux et découvrir les environs lentement, en totale immersion culturelle et partielle immersion linguistique… Je vais essayer d’être un peu plus organisée et de retenter l’expérience dans un autre pays. On ne fait pas mieux pour découvrir la culture d’un pays « de l’intérieur ».

Goûter

Informations pratiques

Rendez-vous sur le site pour avoir plus d’informations et pour rechercher les annonces dans le pays que vous souhaitez. Il vous faudra vous acquitter de 25 euros d’adhésion pour pouvoir contacter des hôtes dans le monde entier pendant deux ans.

La grille horaire de Workaway préconise 5h de travail par jour pendant 5 jours et deux jours de congés. Nous avons travaillé, 5 à 6h par jour (plus si l’on compte Kanta) et j’ai eu un jour de repos pendant 10 jours. C’est peu, surtout si l’on veut explorer la région et je rechercherai sûrement quelque chose de plus flexible pour une longue durée. Par contre, le fait d’avoir les après-midi libres était un très bon rythme pour nous.

Pour en savoir plus sur la ferme où je me trouvais, voici leur page Facebook.

Et si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter en commentaire de cet article.

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