On a tous peur de choses irrationnelles. Par exemple, moi j’ai peur des ours, de dormir seule en forêt et de devoir faire un créneau. Un bon départ pour partir en road-trip en solo au Canada, non? Pourtant, je reviens tout juste d’un road-trip en solo de deux semaines et de 3 000 kilomètres à travers le Bas Saint-Laurent, la Gaspésie et le Nouveau-Brunswick. Je suis vivante, j’ai adoré et j’ai dû faire face à une seule de mes peurs! Et non, ce n’est pas le créneau!!!

Mon expérience des road-trips autour du monde

Histoire de vous donner un peu de contexte, laissez-moi récapituler un peu mon historique de conduite et de road-trips autour du monde, car même si je voyage depuis des années, les road-trips ne sont pas forcément au coeur de ma vie de voyageuse.

J’ai eu le permis assez tôt et en une fois, quelques mois après mes dix-huit ans. J’ai parfaitement réussi mon créneau le jour J et je ne l’ai plus jamais refait. Il faut dire que ma première voiture n’avait pas de direction assistée et était assez petite pour se caser dans des petites places sans faire de contorsions inutiles. Je faisais la route de Rennes à la Charente-Maritime régulièrement, je faisais quelques petits déplacements de temps en temps et je suis partie en excursion à la journée dans les environs. Assez vite, je me suis prise une biche en rentrant d’un cours de karaté. D’autres animaux aussi, mais je ne rentrerai pas dans les détails, parce que j’en ai des tonnes à raconter à ce sujet (je suis un aimant à animaux, avec tout ce que cela a de positif et de négatif). Ma première voiture, remise de sa rencontre avec la biche, s’est mise à brûler plusieurs mois plus tard, alors que je me trouvais à l’intérieur. Après ça, j’ai pris le volant en Suède lors d’une brève journée lors d’un road-trip. C’est la seule fois que nous avons vu un élan au bord de la route. Ouf, nous sommes passés proches! Les années suivantes en France, entre stage et études, je circulais pas mal. J’ai eu ma dose de panne aussi et de petites mésaventures. Lorsque je vivais à Montréal, j’ai pris le volant à deux reprises pour des courts road-trips avec des amies. Et puis, je me suis expatriée à Londres, où je n’ai plus du tout conduit. Je suis partie voyager et je ne conduisais alors que lorsque je rentrais en France et que j’avais besoin d’aller quelque part, où il était impossible de marcher, c’est à dire très rarement.

Le début de mon tour du monde consista en un road-trip seule en Islande pendant cinq jours. J’appréhendais un peu, mais tout s’est bien passé. Il n’y a pas de problème de parking là-bas. Ni d’ours.

Road-trip en Islande

Quelques semaines plus tard, je partais quatre jours en road-trip aux Etats-Unis avec une autre tour-du-mondiste rencontrée à Philadelphie. Je me retrouvais au volant, car comme souvent je suis la conductrice désignée. C’était assez folklorique, car il n’y avait pas de GPS et nous n’avions pas Internet. Nous écrivions l’itinéraire chaque matin sur un bout de papier, mais en ville, c’était rock’n’roll. Je me souviendrais toujours du départ et de l’arrivée à Charlotte en Caroline du Nord, qui n’est pas une petite ville.

Après ça, ce fût un road-trip en Corse, pendant quelques jours sur les petites routes de montagne avec un très gros Kangoo.

Un road-trip corse en Kangoo

Un autre road-trip dans le Nord de l’Argentine, avec une amie pendant quelques jours, s’ensuivit. Je dois toujours vous le raconter, mais la voiture a failli brûler, nous l’avons abandonné et fais du stop. Oui, rien que ça!

Mon dernier road-trip en date et le plus long était donc un road-trip en solo en Irlande du Nord pendant une semaine. C’était un voyage fabuleux et même si rouler à gauche sur les petites routes irlandaises n’a pas été de tout repos, j’avais adoré l’expérience. Et j’étais prête à recommencer…

La Causeway Coastal Route en Irlande du Nord: un des meilleurs road-trips au monde: temple de Mussenden

Mon road-trip en solo au Canada

Quelques semaines avant de partir au Canada, peu organisée comme je suis, je ne savais pas trop ce que j’allais faire. Je venais pour une conférence à Québec, le Women in Travel Summit, où j’allais rester une semaine. J’avais été sélectionnée pour un blogtrip dans la région du Saguenay-Lac Saint-Jean et un autre aux Iles de la Madeleine et puis c’était à peu près tout. Finalement, d’autres opportunités sont arrivées et la possibilité d’un road-trip au Canada est née. Sur le moment, je n’ai pas pensé à mes vieux démons et à l’aspect pratique de la chose et j’ai surtout pensé que cela me donnerait la liberté de me rendre là où je le souhaiterais. Je m’imaginais déjà aller jusqu’en Nouvelle-Ecosse et à l’Ile du Prince Edouard, deux grands vieux rêves. Sauf qu’en regardant la carte et le kilométrage, je me suis rendue compte que cela serait vraiment irréaliste, parce que j’avais deux seulement deux semaines devant moi. Le tour de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick paraissait déjà beaucoup plus raisonnable… et c’était quand même 3000 km!

Faire un road-trip en solo au Canada - 2 semaines, 3000 km entre le Bas Saint-Laurent, la Gaspésie et le Nouveau-Brunswick

Je voyage seule: le stage... en Ecosse - Lucie de Voyages et Vagabondages et Nastasya de Valiz Storiz

Organiser un road-trip en solo

Que vous soyez peu organisé comme moi ou que vous aimiez tout planifier, il va falloir organiser votre road-trip au minimum, surtout parce que vous êtes seul. Ne vous méprenez pas, il est tout à fait possible de partir au petit bonheur la chance, de suivre le vent, de s’arrêter quand bon vous semble et de faire un road-trip complètement spontané, surtout si vous voyagez hors saison comme moi. Toutefois, si vous avez un temps limité et des choses que vous voulez voir absolument, un minimum d’organisation est nécessaire, que ce soit au Canada ou pour un road-trip dans l’ouest américain par exemple. Les distances sont très (TRÈS) grandes et il n’y a pas la même facilité que pour un road-trip en Europe.

  • Organiser votre itinéraire de road-trip

Si vous ne partez pas au petit bonheur la chance, il va falloir organiser votre itinéraire. Regardez les points d’intérêt qui vous intéressent, où ils se trouvent sur la carte, sur votre trajet et par rapport à vos autres étapes et étudiez si vous pouvez les caser dans votre itinéraire ou non, si ça vaut de faire le détour ou non. Vous ne pourrez pas tout faire ou tout voir dans un temps limité et il va donc falloir faire des choix. La beauté d’un road-trip est aussi dans le mouvement, mais c’est très fatiguant, donc ne surchargez pas votre itinéraire. Pensez au nombre d’heures maximum que vous voulez faire par jour, à avoir une ou deux activités maximum et que l’on roule moins vite sur les routes nationales que sur les autoroutes. Pensez aussi que vous allez vouloir vous arrêter pour des pauses, des arrêts photos ou marche. A la limite, notez certaines choses dans une liste optionnelle,  pour si jamais vous êtes moins fatigué ce jour-là et êtes prêt à faire un détour. Notez les grandes étapes, les villes où vous voulez dormir, ce que vous voulez voir absolument, mais il n’y a pas vraiment besoin de fixer tous les endroits de pause, où déjeuner, etc. Un itinéraire dans les grandes lignes est amplement suffisant. Selon la saison et le lieu, pensez à réserver vos logements à l’avance (soit avant de partir, soit quelques jours à l’avance). Hors saison ou dans des lieux moins connus, il y aura toujours la possibilité de trouver un logement à la dernière minute ou de dormir dans la voiture (mais une personne avertie en vaut deux!)

Faire un road-trip en solo au Canada - 2 semaines, 3000 km entre le Bas Saint-Laurent, la Gaspésie et le Nouveau-Brunswick

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  • Préparer votre budget

Un road-trip en solo peut coûter cher en fonction du pays et du type d’hébergement que vous choisissez. Toutefois, il est tout à fait possible d’organiser un road-trip pas cher en solo en faisant du camping, en dormant dans la voiture, en faisant du Couchsurfing, en choisissant des dortoirs ou des Airbnb, en cuisinant, etc. Pensez au prix de l’essence (ce n’est pas très très cher au Canada par exemple, même si cela avait augmenté juste avant mon arrivée), aux hébergements, aux visites, aux péages, au parking, à la nourriture et faites des choix en conséquence. Il y a tout à fait moyen d’organiser un road-trip pas cher ou pour les plus gros budgets et se faire plaisir. Je vous parlerai plus de mon budget sur ce road-trip au Canada dans un article pratique dédié, mais en attendant, je vous laisse découvrir tous mes conseils pour voyager mieux et moins cher autour du monde ici.

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  • L’équipement d’un road-trip en solo

L’avantage du road-trip est que vous avez un coffre et que vous pouvez emmener plus de choses: tente, ustensiles de cuisine, nourriture, vêtements chaud, etc.

Pour ma part, j’avais sensiblement la même chose que d’habitude quand je voyage en mode backpack, mais tout était réparti différemment. La majorité de mes affaires étaient dans le coffre, pour que cela ne soit pas visible lorsque je me baladais. J’avais mes chaussures de randonnée à portée, toujours prêtes à être enfilées. J’avais mon petit sac à dos à l’avant contenant mes papiers, les affaires dont j’avais besoin pour la journée, le GPS et mon ordinateur. C’est ce que je ne laissais pas dans la voiture (quand on a vu sa voiture brûler une fois et qu’on a failli brûler une autre fois, on devient un peu parano). J’avais également un sac avec nourriture et eau (il faut une glacière quand il fait chaud, mais ce n’était pas mon cas). J’avais une trousse de secours et une couverture de survie, comme d’habitude, mais cela me paraît particulièrement nécessaire en road-trip surtout si vous allez dans des zones reculées. Si vous allez vraiment dans des zones très reculées, il faudra vraiment de l’équipement technique, comme un jerrican d’essence, mais sur ce point je ne suis pas à même de vous conseiller pour le moment.

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  • Code de la route et usages

On a beau être bon conducteur et avoir de l’expérience de route, il est important de se renseigner avant de prendre la voiture sur le code de la route local et sur les usages. Même si c’est sensiblement similaire, il y a toujours des petites différences à connaître pour ne pas avoir d’amende ou se mettre en danger. Il y a les limites de vitesse bien sûr, les règles de parking, les panneaux spécifiques mais d’autres choses plus importantes à savoir: le placement des feux d’intersection par exemple (chose que je ne savais pas la première fois que j’ai conduit au Canada… je vous laisse imaginer l’erreur que j’ai faite!), la possibilité de tourner à droite au feu rouge, l’arrêt obligatoire lorsque les bus jaunes scolaires s’arrêtent, etc. Pour ma part, j’ai loué ma voiture avec Authentik Canada, qui m’avait envoyé un guide très complet sur le code de la route au Canada. De quoi me rassurer avant de prendre le volant! Une fois sur place, je me suis rendue compte que j’étais la seule à respecter les limites de vitesse et qu’il y avait aussi énormément de contrôles de police et de radars au Québec…

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Faire un road-trip en solo: comment ça se passe en pratique?

Grande habituée des voyages en solo, je ne m’inquiétais pas du tout sur l’aspect voyage en solo, dont j’ai l’habitude. Je m’inquiétais de ne pas avoir de copilote et de me perdre, de ne pas trouver où me garer le soir venu, d’avoir un accident avec un orignal, de crever (vu l’état des routes, mon inquiétude n’était pas infondée!), d’avoir un accident à cause de la fatigue et de devoir beaucoup d’argent à l’agence de location, que personne ne sache où j’étais quand je partais en rando en solo (et accessoirement de rencontrer un ours). En rationnalisant tout cela, en dehors des possibilités d’accidents et de rencontres avec les ours, il n’y avait rien de bien grave et j’ai pris la route en toute tranquillité.

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Je suis une grande stressée et le voyage m’a certes transformée. Toutefois, quand je prends le volant pour la première fois depuis longtemps, j’ai toujours un énorme coup de stress, surtout en ville. Traverser le pont de Québec jusqu’à l’autoroute vers la Gaspésie m’a donné des sueurs froides, mais tout s’est bien passé et une fois le premier stress passé, j’étais sur la route au soleil et j’étais apaisée.

  • Le rythme d’un road-trip en solo

Chacun son rythme en voyage et il en va de même en road-trip en solo. Si au début tout va vous paraître compliqué à organiser, à gérer, à mettre en place, au bout de quelques heures ou de quelques jours, vous allez prendre votre rythme et commencer à apprécier le voyage. Les jours ne se ressemblent pas, surtout si vous bougez beaucoup comme moi. Certains jours, les visites seront le matin. D’autres fois, ce sera l’après-midi et vous ferez de la route le matin. D’autres fois encore, vous ne ferez pas beaucoup de route et ferez plusieurs visites toute la journée. Parfois, vous ferez beaucoup de route et ne vous arrêterez que pour vous dégourdir les jambes. C’est selon votre itinéraire et votre ressenti. Je n’hésitais pas à m’arrêter pour un café (Tim Horton’s est un stop obligé), pour me détendre les jambes ou marcher quelques heures si besoin, même si cela signifiait arriver plus tard, tant qu’il faisait encore jour.

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Très vite, je me suis rendue compte que j’avais mes rituels, mes petites habitudes. Brancher le GPS, brancher la playlist Spotify, installer ma bouteille d’eau à portée, ainsi que mes snacks, avoir l’itinéraire et l’appareil photo, écharpe et bonnet à portée de main, m’arrêter quand je sentais les premiers signes de fatigue, me détendre les jambes quand mon genou lâchait, me coucher tôt le soir pour être en forme le lendemain, étudier où je pourrais me garer en arrivant (on ne se refait pas!)…

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Malgré mes stress et mes petites peurs, j’aime la route, j’aime conduire. Je voulais voir du pays, j’en ai eu et j’ai adoré. Le road-trip est l’un de ces types de voyage où la route est reine, où le voyage a plus de sens que la destination, où l’on prend vraiment la mesure d’un lieu, des distances et des paysages. Pour moi, le road-trip équivaut à l’auto-stop sur ce plan là, aux voyages en bateau et aux longs voyages en bus lorsque l’on garde les yeux ouverts. Même en conduisant, on voit les paysages changer et évoluer. On aperçoit les modes de vie. On voit la faune et la flore, l’histoire et le présent. Les kilomètres défilent, l’appel du bitume est fort et chaque jour est une nouvelle découverte.

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Même si j’aurais aimé m’arrêter au gré du vent, j’ai aimé avoir un itinéraire à tenir, sinon je ne me serai pas autant poussée à avancer, j’aurai pris plus de pauses et je serai encore sur les routes canadiennes. L’avantage de ne pas avoir d’itinéraire est aussi que si la fatigue devient trop grande, on peut s’arrêter un ou plusieurs jours. A vous de voir!

  • Faire des rencontres en road-trip en solo

Faire des rencontres lorsque l’on fait un road-trip seule est évidemment moins facile que si l’on prend les transports en commun. Toutefois, je me suis prise à rencontrer plus de monde que prévu. Les gens étaient tellement adorables en Gaspésie et au Nouveau-Brunswick, tellement curieux de me voir ici seule, en voiture et hors saison qu’ils venaient me parler. J’ai eu la chance de pouvoir échanger avec des locaux, avec des propriétaires de café, des guides de parc, des hôteliers, des touristes… certains m’interpellaient parce que j’avais une plaque d’immatriculation québécoise, d’autres parce qu’ils se demandaient bien ce que je foutais là! Au final, je ne me suis vraiment pas sentier seule! J’ai également eu la chance de croiser d’autres voyageurs dans une auberge de jeunesse, de croiser des amis blogueurs sur la route (JDroad trip et Ti’ Piment) et de dîner avec une blogueuse qui habite à Moncton. Restez ouvert à la rencontre, souriez, prenez du temps, lancez une conversation, poser des questions et vous serez surpris des rencontres que vous ferez!

Je voulais prendre des auto-stoppeurs avec moi, pour compenser mon impact écologique, pour rencontrer des gens sympas et pour aider, mais je n’en ai vu qu’un dans le sens inverse! Dommage!

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  • On mange quoi en road-trip en solo?

Je n’avais pas prévu de cuisiner, ni vraiment le temps vu mon itinéraire, ce qui a un peu compliqué la chose dans certains coins. J’ai beaucoup mangé au restaurant (même en allant dans des diners simples, c’est un budget), mais ce n’était pas idéal pour manger végétarien dans des coins paumés et j’ai donc été ultra-pescétarienne pour le road-trip. J’ai beaucoup grignoté aussi: des sandwichs faits maison en passant au supermarché, des trucs pas sains du tout au Tim Horton’s et au dépanneur, des tomates, des avocats et des bananes… Bref, on survit, même si ce n’est pas l’idéal.

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  • Hygiène en road-trip

J’ai beaucoup bougé, mais je n’ai pas dormi dans la voiture, ni campé, donc j’ai pu avoir une douche tous les soirs. Par contre, j’avais très peu de temps pour la lessive. Il y avait souvent des machines à laver et sécheurs ou des laveries, donc si vous avez un peu de temps devant vous, ce n’est pas du tout un souci!

  • La sécurité

En road-trip en solo ou non, voici quelques petits éléments de sécurité auxquels penser, plus particulièrement pour le Canada:

– Oui, je sais, cela coûte cher, mais prenez une carte SIM locale pour pouvoir appeler en cas d’urgence, pour pouvoir prévenir les hôtels si vous arrivez plus tard que prévu ou pour pouvoir regarder Google Maps. Alors je vous préviens, il n’y a pas de réseau partout, mais cela peut être utile. D’ailleurs, j’ai été très impressionnée par les capacités GPS hors ligne de Google Maps et Maps.me (la plupart du temps) et si c’était à refaire, je prendrais plus de gigas et je ne louerais pas de GPS, qui était parfois un peu redondant.

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– Prévoyez de la nourriture et de l’eau en plus (ou une gourde ou paille Lifestraw pour pouvoir récolter de l’eau), une trousse de secours et une couverture de survie au cas où. Pour ma part, si j’avais eu un souci dans un coin reculé (il y avait encore un peu de neige en Gaspésie et il faisait froid), j’avais ce qu’il fallait pour attendre que quelqu’un passe, s’il n’y avait pas de signal et personne sur la route.

– Prenez avec vous au minimum une clochette anti-ours. Cela vous rassurera au minimum et au mieux cela fera peur aux ours. Oui, j’en ai vu sur le bord de la route dans un parc national. J’imaginais déjà tomber en panne sur les pistes du parc national de la Gaspésie et devoir marcher 10km en forêt jusqu’à la route avec ma clochette…

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– Evitez au maximum les trous sur la route pour ne pas crever. Je n’ai jamais vu autant de gens en panne en train de réparer leur crevaison sur le bord de la route que durant ce road-trip.

– Gardez l’oeil ouvert et attentif aux animaux qui pourraient surgir sur la route. Renards, porcs-épics et orignaux ne sont pas rares. J’en ai vu deux: un aux abords du parc national de la Gaspésie et un autre sur la route sur l’île de Miscou au Nouveau-Brunswick. Attention, un accident avec un orignal sera probablement fatal. J’ai d’ailleurs vu énormément d’animaux, au volant ou à pied.

– Dormir dans la voiture? Pourquoi pas? Il faut prendre les précautions nécessaires, se garer là où ce n’est pas interdit, prendre des foulards ou autres, pour cacher les vitres, etc., mais cela doit être confortable quand on est seul. La seule fois où j’aurais eu de l’occasion de le faire pour échapper à des punaises de lit, j’étais en ville, à Moncton, dans un quartier moyen donc je n’ai pas osé le faire.

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Partir en road-trip en solo au Canada: bilan

J’ai vraiment adoré mon road-trip en solo au Canada et j’étais triste de devoir rendre la voiture au bout des 3 000km. J’aurais bien continué la route, à un rythme sans doute moins intense.

Faire un road-trip en solo au Canada - 2 semaines, 3000 km entre le Bas Saint-Laurent, la Gaspésie et le Nouveau-Brunswick

J’ai pu voir du pays, aller à la rencontre de deux régions extraordinaires, voir énormément d’animaux, rencontrer des gens adorables, m’imprégner dans l’atmosphère des lieux, accéder à des endroits reculés, être seule au monde la plupart du temps, vaincre quelques peurs et me prouver à moi-même que j’étais capable de me débrouiller en road-trip et de faire bien plus de choses que je le pensais.

Je ne dis pas que j’ai guéri mes peurs, mais je suis prête à recommencer, à traverser les Etats-Unis en voiture et même à voyager en van seule, ce que je ne pensais pas être capable de faire.

Faire un road-trip en solo au Canada - 2 semaines, 3000 km entre le Bas Saint-Laurent, la Gaspésie et le Nouveau-Brunswick

Faire ce road-trip seule m’a permis de rencontrer des gens qui ne seraient pas venus me parler si je n’étais pas seule, de me prouver que j’étais plus débrouillarde que je le pensais, de vraiment comprendre et connaître la culture du pays, plutôt que de rester dans ma bulle entre voyageurs, et de m’aménager du temps pour moi. Mine de rien, parcourir les grands espaces canadiens pendant des heures, au seul son de ma playlist, c’était m’aménager du temps pour moi, c’était me vider l’esprit, prendre le temps de réfléchir à ce qui était en suspend dans ma vie, déstresser et juste penser à avancer.

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Du côté des points négatifs, je mentionnerai surtout la fatigue qui va avec un tel rythme (mais c’était mon choix) et ma mauvaise alimentation qui va aussi avec le rythme. Sinon, je n’ai absolument aucun regret et je suis prête à repartir seule sur les routes du monde!

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Donc oui, j’aurais pu attendre de trouver quelqu’un d’autre pour partir en road-trip, mais à trop attendre on ne fait jamais rien. C’est dommage de se priver d’aller dans certains endroits inaccessibles, mais merveilleux, parce que l’on est seul. Je ne ferai pas tout le temps des road-trips pour le coût et l’impact écologique encore plus grand lorsque l’on est seul, mais je n’hésiterai plus à en faire!

Informations pratiques pour préparer votre voyage au Canada

Formalités: N’oubliez pas que pour vous rendre au Canada par voie aérienne, vous avez besoin de postuler pour une autorisation électronique en ligne. Toutes les informations officielles sont sur diplomatie.gouv. Ne vous faites pas arnaquer par tous les faux sites qui circulent, un AVE ne coûte que 9$.
Le permis de conduire Français est suffisant au Canada pour louer et conduire une voiture si vous êtes touristes (pas PVTiste!), mais la démarche du permis international est simple et gratuite, donc pourquoi ne pas la faire?

Avion: je suis partie deux fois au Canada en 10 ans et à chaque fois, je suis partie avec Air Transat! Les billets ne sont pas chers, les gens sont gentils et le voyage se passe toujours plutôt bien. Sinon, si vous voulez étudier la question des vols pas chers pour le Canada, je vous laisse faire vos recherches sur Skyscanner, avec des vols à partir de 240€ aller-retour!

Louer une voiture au Canada: Pour trouver une voiture de location pas cher pour votre road-trip au Canada, découvrez les offres de Europcar ou de Rentalcars.

Assurance voyage: Pensez à prendre une assurance voyage avec option Canada pour votre road-trip. Elle servira d’assurance personnelle, nécessaire en plus de l’assurance qui va avec la location de voiture. Découvrez les offres de mon assurance préférée pour voyager, Chapka ou lisez mon comparatif d’assurances voyage.

Hébergement: Pensez à réserver votre hébergement à l’avance si vous voyagez en saison ou que vous avez déjà bien défini votre itinéraire pour obtenir le meilleur prix. Pour ma part, j’utilise principalement Booking, qui me permet d’annuler si je change d’avis.

Et vous, avez-vous déjà fait un road-trip en solo? Est-ce que ça vous tente? Est-ce que cela vous fait peur? Racontez moi tout!


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