J’ai sauté l’étape colombienne de mes aventures, car j’avais très hâte de vous raconter mes péripéties en Antarctique, mais je ferai régulièrement des retours en arrière pour vous raconter cette étape, qui m’a beaucoup marquée.

Vue sur BogotaDe Miami, je prenais donc un avion pour la Colombie. La Colombie, un pays qui fait peur à plus d’un, un pays à la très mauvaise réputation, un pays qui effraie de nombreux voyageurs aguerris. Avant de prendre la décision d’y aller, j’avais lu beaucoup de choses et ce que j’avais lu m’avais rassurée. Cependant, je n’étais pas toute fière en arrivant à l’aéroport. Mon premier pays non-occidental, mon ignorance de l’espagnol et les horribles anecdotes racontées par les voyageurs à l’auberge de Bogotá n’ont rien fait pour apaiser mes craintes à mon arrivée. J’avais réservé une navette avec l’auberge pour éviter de me faire arnaquer dès l’arrivée par un taxi avec mon espagnol balbutiant ou de tenter de comprendre le très compliqué système de bus. La traversée de la ville en navette me fît découvrir une immense ville, ses quartiers pauvres, ses quartiers un peu plus chics, son trafic effrayant, ses routes défoncées, ses magnifiques fresques, ses habitants… un grand bordel coloré et bruyant qui m’effrayait un peu, mais que j’avais hâte de découvrir.

Mon ange-gardien, PiliMon auberge de jeunesse, très cosy, était située dans la Candelaria, le centre historique, réputé dangereux la nuit. Je n’étais pas très fière lors de mes premières sorties au supermarché ou pour retirer de l’argent. Autant dire que mes craintes étaient infondées. Dès le lendemain de mon arrivée, Pili me prît sous son aile. Pili est une jeune colombienne que j’avais brièvement rencontrée à Miami et qui s’est occupée de moi durant cette semaine à Bogotá, qui m’a aidée à m’acclimater, m’a fait découvrir sa ville et la culture de son pays. Bref, elle a été mon ange gardien durant mon séjour à Bogotá et en Colombie.

Pour le côté touristique, nous avons visité le Museo del Oro, un magnifique musée de l’or montrant de très nombreuses et impressionnantes pièces en or. La visite en est gratuite le dimanche, mais il y a beaucoup de monde. Nous avons aussi tenter l’ascension du Cerro de Monserrate, qui s’élève à environ 3000 mètres au-dessus de la ville. Autant dire que le lendemain de mon arrivée, j’avais sous-estimé le besoin de s’acclimater à l’altitude et que j’ai été incapable de faire plus de quelques pas. Nous avons donc pris le funiculaire pour aller voir l’église et admirer la vue sur la tentaculaire capitale colombienne. Nous nous sommes également baladées dans le quartier historique, mais je n’ai pas vraiment eu l’occasion de faire plus la touriste, ce qui n’est pas forcément un mal.

Museo del OroJ’ai passé beaucoup de temps avec Pili, à discuter, à cuisiner et à faire des aller-retours en bus entre chez elle et mon auberge, découvrant ainsi la ville et ses fresques à travers la vitre du bus. Le Transmilenio, le système de bus en ville est très compliqué à comprendre (même si un peu plus simple que les collectivos) et est un vrai enfer en heure de pointe. Disons que la politesse des transports en commun n’a pas encore fait son chemin jusqu’à Bogotá et je ne compte pas le nombre de fois où je me suis faite piétiner, bousculer ou ouvertement pousser par des locaux. Malgré tout, je garde un bon souvenir de la ville, où j’ai entre autre appris à cuisiner de délicieux Arepas et déguster de nombreux bons petits plats grâce à Pili. Pili m’a aussi emmenée dans plusieurs centres commerciaux, qui semblent être une véritable obsession pour les habitants colombiens.

Ma tentative à cuisiner des Arepas

Ma tentative à cuisiner des Arepas

Arepas: pas mal, non?

Arepas: pas mal, non?

Un bon petit plat cuisiné par Pili

Un bon petit plat cuisiné par Pili

Et puis à Bogotá, j’ai aussi dû régler de nombreux soucis de santé avant de poursuivre l’aventure et ainsi tenter de faire marcher mon assurance voyage à l’étranger pour la première fois. Sans succès, il est vrai. Pili m’a aidée à prendre rendez-vous chez le médecin et à gérer les questions administratives. J’ai choisi un médecin français dans une clinique privée. Ce fût très coûteux (environ 200 euros pour deux rendez-vous et une prise de sang), mais la prise en charge était vraiment impeccable et j’ai ainsi pu communiquer avec le médecin.

Avec Pili dans un bar de la ville

Avec Pili dans un bar de la ville

Pili m’a également emmenée pour ma première excursion hors de Bogotá et m’a ainsi donnée un premier avant-goût de ce que serait mon voyage dans le pays. Nous nous sommes rendues au Terminal Nord et dans un chaos total avons trouvé un petit collectivo qui partait pour la ville de Zipaquirá. Prendre un collectivo en Colombie est toute une expérience. Rendez-vous au terminal, demandez aux chauffeurs du coin ou écoutez les destinations qu’ils crient et trouvez le bon bus. Entassez-vous à l’intérieur avec les locaux, payez le prix demandé ou négocié et c’est parti pour un voyage brinquebalant sur des routes plus ou moins bien entretenues avec un ballet d’arrêts et de commerce dans le collectivo. Une excellente expérience et j’ai vraiment adoré prendre ce type de transports en Colombie. Nous sommes donc allées à Zipaquirá, à environ deux heures de la capitale pour visiter la Cathédrale de Sel. La Cathédrale est très belle, mais la visite est un peu gâchée par les néons fluorescents et les petites boutiques et bouis-bouis qu’ils ont mis à l’intérieur. L’entrée coûte 23 000 pesos colombiens.

Cathédrale de sel Cathédrale de sel Cathédrale de selAinsi s’est déroulée ma première semaine en Colombie. Un peu de tourisme, beaucoup de nourriture et de rires, quelques formalités administratives et un début en toute tranquillité en Colombie.

Informations pratiques

J’ai choisi de dormir au Cranky Croc, une très chouette auberge de jeunesse au cœur de la Candelaria tenue par un Australien. Les lits et les couettes sont très confortables, il y a le Wifi et l’eau chaude, il y a une petite cuisine, un bon petit restaurant (surtout pour le petit-déjeuner) et une salle de repos. J’y suis allée deux fois et il y faisait très froid la seconde fois et il y avait des travaux. Je pense que cela sera bien mieux une fois les travaux finis. C’est probablement une des meilleures auberges du quartier, mais probablement une des plus chères également.

On m’a aussi dit beaucoup de bien du Masaya. J’ai d’ailleurs testé leur branche à Santa Marta qui était vraiment top, donc n’hésitez pas!

De l’aéroport, vous pouvez demander à l’auberge de venir vous chercher ou prendre un taxi. Vous pouvez vous rendre au Terminal Nord en bus, c’est l’un des chemins les plus faciles en Transmilenio. Achetez une carte et rechargez là au besoin.

Il est recommandé d’escalader le Cerro de Monserrate le dimanche ou de prendre le funiculaire et éviter d’y aller le soir car il y a déjà eu plusieurs agressions. De même, il n’est pas recommandé de marcher seul la nuit dans La Candelaria et il vaut mieux toujours prendre un taxi.

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