Après un petit détour de deux semaines au Chili, je reprenais le chemin de l’Argentine, avec pour objectif de partir vers le Nord et des contrées un peu moins coûteuses. Bien sûr, j’avais prévu quelques arrêts entre temps, notamment à Bariloche, la ville délimitant le Nord de la Patagonie.
Beaucoup de voyageurs m’avaient dit de ne pas perdre mon temps à Bariloche, que cela ne valait pas la Suisse. Pourtant, j’étais curieuse et cela me permettrait de mettre un point final à mon très beau voyage en Patagonie pour partir vers de nouveaux horizons. Je débarquais donc à Bariloche sous la pluie, après plus de 30 heures de bus à traverser des paysages lunaires et tous plus magnifiques les uns que les autres. Moi qui m’attendait à une amélioration de la météo en allant vers le Nord…
Heureusement, après quelques jours de pluie, gris et plutôt frais, le temps allait s’améliorer et nous montrer la ville sous son plus beau jour. Bariloche est certes une ville de Patagonie, avec de magnifiques paysages alentours, la perfection de ses rues et de ses chalets, la propreté, l’ambiance, mais l’on sent déjà que l’on a quitté les parties les plus sauvages du pays et que l’isolation est terminée. Il y a plus de monde, plus de magasins, plus de civilisation dont Mac Donalds. Après plus d’un mois en Patagonie et Antarctique, j’étais heureuse de retrouver les plaisirs de la ville, aussi petite soit elle. J’étais certes un peu déboussolée. Un voyage en Patagonie vous transforme, l’on s’habitue à l’isolation et à la nature… Je suis certes une citadine, mais il me fallût un petit temps de réadaptation. Heureusement, Bariloche était la parfaite transition pour la suite de mon voyage.
Je retrouvais avec plaisir Florence, une grande voyageuse rencontrée à Ushuaïa et nous nous embarquâmes ensemble pour un week-end de randonnées et de gastronomie. J’avais été à l’Office du tourisme pour me renseigner sur des randonnées proches de la ville pas trop difficiles et nous commençâmes donc notre exploration par le Cerro Llao llao et le Sendero de los Arrayanes. Le début de cette randonnée est très facilement accessible en bus de ville. Attention, pour prendre le bus, il faut avoir une carte que vous rechargez dans les kiosques. L’argent est déduit en fonction du trajet parcouru et cela coûte très peu cher. Cette ballade de trois ou quatre heures n’est pas trop difficile, mais l’ascension du sommet est assez pentue. La vue en vaut la peine si le temps est assez dégagé. Pensez à prendre une carte, car certains passages ne sont pas bien indiqués. Vous serez récompensés par de jolies vues sur les lacs de Bariloche, des forêts variées et des plages de sable blanc déserte. Il faisait un peu trop froid ce jour-là pour se baigner, même si j’en avais très envie…
Après une belle journée de marche, la récompense était toute trouvée: steak, frites et bière au très connu El Boliche de Alberto. Le steak était saignant, délicieux et la portion très grosse (alors que c’était une demie-portion), mais la part de frites pour une personne était encore plus impressionnante.
Le lendemain, il fallait compenser ce bon repas par un peu de sport et nous décidâmes donc de partir à l’assaut du Cerro Campanario, recommandé par l’Office du tourisme. Il y a un télésiège, mais nous étions bien sûr plus vaillantes que cela! Mal nous en a pris et j’ai maudit cent fois l’Office du tourisme qui m’avait parlé de cette marche comme une ballade facile de 20 minutes. Je ne crois pas avoir jamais fait de montée plus raide que cela et nous avons dû mettre une bonne heure pour atteindre le sommet en se faisant dépasser par de vaillantes familles argentines. La vue en haut en valait certes la peine. La vue à 360°C sur les lacs et les montagnes alentours étaient à couper le souffle et semblait irréelle, tout droit sortie d’une peinture. Le bleu du ciel, le bleu des lacs, la neige sur les sommets, la perspective et cette impression de montagnes sans fin est assez indéfinissable.
Nous sommes redescendues en télé-siège, peu motivées pour affronter la descente et car ils ne demandaient pas le ticket. Nous finîmes cette jolie journée à la plage au bord d’un lac. Il faisait plutôt chaud et je décidais de me jeter à l’eau, malgré le peu de gens dans l’eau et les gens emmitouflés sur la plage. L’eau était fraîche, mais je rêvais d’une baignade dans le lac depuis mon arrivée et j’appréciais beaucoup cette pause rafraîchissante après notre dure escalade. Ce jour-là, la récompense fût un goûter chocolaté à Rapa Nui avec chocolat chaud et énorme part de gâteau au programme en regardant des jeunes tourbillonner à la patinoire.
Le lendemain, la chaleur était bien là et je longeais la ville et le lac Nahuel Huapi à la recherche d’une jolie plage. Je trouvais une petite plage cachée de la route et des passants, où je bouquinais tout l’après-midi les pieds dans l’eau, avant de rejoindre Florence pour tester Mamushka à Bariloche, qui ressemble plutôt à une pâtisserie française, et d’aller boire un verre avec un Couchsurfer. Une excellente manière de conclure la parenthèse patagonienne.
Bariloche est une mignonne petite ville nichée dans un sublime paysage. L’ambiance y est douce, surtout par une belle journée d’été. L’ambiance y est montagnarde et a des airs suisses avec des chocolatiers partout, des restaurants à fondue, des patinoires, des chalets en bois, des Saint-Bernard, en raison de vagues d’immigration suisse au début du XXe siècle. Il y a de belles randonnées à faire dans les environs et ce serait à mon avis dommage de passer à côté de cette ville et pour y faire une pause gourmande et relaxante en chemin ou de retour de la Patagonie.
Informations pratiques
J’ai dormi au Wood House Hostel, une jolie auberge juste au-dessus du centre-ville, tout en bois avec des lits confortables, une cabane en bois et son toboggan, des tables de ping-pong, une atmosphère et une équipe très sympas, Internet et le petit-déjeuner inclus. Seuls reproches, du reggae à fond toute la journée et pas assez de salles de bain. Attention, Bariloche est une des villes les plus visitées d’Argentine, surtout en haute saison, alors pensez à réserver pour ne pas vous retrouver dans un hôtel cher. Chaque soir, à l’auberge, c’était le ballet de voyageurs désespérés et sans abri.
Pour manger, El Boliche de Alberto est extra pour goûter un vrai steak (le meilleur que j’ai mangé en Argentine, je pense). Il y a plusieurs restaurants, j’ai testé celui en centre-ville, mais les menus sont similaires. Pensez à venir tôt pour éviter de faire la queue.
Il y a de nombreux chocolatiers et cafés en ville, mais j’ai beaucoup aimé Rapa Nui, le décor, le Wifi gratuit, la nourriture et la vue sur la patinoire!
Abonne-toi à la Newsletter bilingue, créative, intuitive et voyageuse sur Substack:
The Alma Writer
et achète mon premier livre L'Envol:
sur mon site Internet ou
sur ta plateforme de lecture, d'écoute préférée!
En t’inscrivant, tu acceptes de recevoir ponctuellement des newsletter de la part de Voyages et Vagabondages/Lucie Aidart Tu peux te désinscrire à tout moment si nécessaire. Pour en savoir plus : Politique de Confidentialité.