Après les immanquables Shanghai, Beijing et la Grande Muraille, il était temps de s’enfoncer dans les terres et d’aller voir de quoi il en retournait vraiment en Chine. Trois semaines, des milliers de kilomètres et un objectif: atteindre la frontière du Laos avant l’expiration de mon visa et le début des vacances nationales chinoises.
Je m’en suis finalement bien sortie, puisque j’ai pu voir pas mal de choses, que je ne me suis pas trop épuisée en courant dans tous les sens et que je suis arrivée juste à temps au Laos. Avant de vous parler du Laos, laissez-moi vous présenter quelques coins de Chine et tout d’abord, Datong.
Un voyage en train de Beijing à Datong
A la base, je devais partir en stop avec une néerlandaise. Et puis, elle m’a laissée tomber. Du coup, c’est un peu à la dernière minute que je suis partie acheter mon billet de train pour Datong, une ville que j’avais repéré dans mon fidèle Lonely Planet. Trouver l’endroit pour acheter son billet de train, essayez de se faire comprendre et acheter le bon billet de train est déjà toute une aventure. A Beijing, il s’agit d’abord de trouver la bonne gare pour acheter le ticket, puis de trouver le comptoir qui a quelques « bases » d’anglais, d’essayer de se faire comprendre le plus rapidement possible, tout en repoussant les gens qui vous poussent derrière, trouver un train où il reste de la place, etc. Toute une aventure!
L’aventure continue lorsque vous vous rendez à la gare. Il faut trouver la bonne salle d’attente et savoir quand c’est à vous de passer dans la seconde salle d’attente, où vous vous ferez alors piétiner par des centaines de chinois impatients. Cette seconde salle, c’est un box désagréable, où tout le monde pousse dans tous les sens. La plupart des passagers ont un siège, mais ils veulent trouver de la place pour leurs bagages et c’est donc la foire d’empoigne. Au bout d’un moment, j’en ai eu marre et mes deux sac à dos ont été une excellente arme pour trouver un peu d’air. J’ai finalement trouver mon siège rapidement. Il ne restait plus que des places assises (et pas des couchettes) lorsque j’ai acheté mon billet, mais pour une bonne dizaine d’heures de voyage, cela ne me semblait pas insurmontable. Une fois mon siège trouvé, je n’ai pas pu bouger d’un chouilla, coincée contre la fenêtre, avec des dizaines de personnes dans les allées, qui n’avaient pas de sièges (les tickets les moins chers sont des places debout). Cela s’est bien passé, même si ce n’était pas le plus confortable.
Arrivée à Datong, je me suis bien débrouillée pour trouver mon taxi et l’auberge de jeunesse que j’avais réservée.
Datong, une ville chinoise fantôme
Datong est une très grande ville chinoise, où les gratte-ciels poussent comme des champignons, mais où la plupart d’entre eux semblent vides. La ville de Datong m’a laissée une drôle d’impression, comme une ville fantôme où la moitié des immeubles neufs, plus ou moins luxueux, sont complètement inhabités… Une bulle immobilière?
Le centre-ville de Datong, le vieux centre est un peu plus animé sans être trop folichon et en dehors des murs de la ville, il n’y a pas grand chose à y voir. Perdez-vous dans les rues et constatez par vous-même du vide étrange de cette ville.
On ne va pas vraiment à Datong pour visiter Datong. On s’y rend pour les alentours, car c’est une bonne base pour explorer un peu la région.
Quelques visites autour de Datong
Tout d’abord, ne manquez pas les Grottes de Yungang. Datant du 5e siècle, elles sont le meilleur exemple d’art bouddhiste dans des grottes et comprennent le nombre incroyable de 51 000 statues anciennes, des plus petites aux plus grandes. Des 252 grottes originales, vous pouvez aujourd’hui en visiter une quarantaine, le temps de passer quelques heures à vous émerveiller devant ces majestueuses œuvres ou de regarder des artistes peindre. Si le parc en lui-même est complètement restauré et fait un peu parc d’attractions, la visite vaut le détour et il n’y avait pas foule quand je m’y suis rendue.
Il vous en coûtera 150 yuans pour vous y rendre. Il est permis de prendre des photos dans certaines grottes, il y a des informations en anglais, mais vous pouvez aussi prendre un audioguide gratuit. Il est très simple de s’y rendre en bus de ville depuis le centre-ville pour la modique somme de 2 yuans et pour moins d’une heure de trajet.
Pour une deuxième journée, pourquoi ne pas tenter d’aller à Hengshan et au monastère suspendu. Il est possible de faire cela en transports en commun, mais c’est un peu compliqué à la journée et nous avons donc pris un chauffeur pour la journée. Il nous a d’abord emmené sur une autoroute complètement déserte, bien en accord avec le reste de la ville. Cette ambiance de « western » ne serait pas complète sans avoir croisé un balayeur, qui balayait sans relâche un bout d’autoroute. Puis, nous avons commencé à prendre des petites routes, passant dans des villages tous plus pauvres et plus déserts les uns que les autres, où l’on apercevait quelques personnes fermant la porte au passage du taxi. Les routes devenaient de plus en plus petites et cabossées, la vue sur les montagnes sublimes et il s’avère que notre chauffeur voulait simplement nous montrer ce « raccourci » et cette route unique.
Nous commençons la visite par la montagne Heng, Hengshan, qui est l’une des cinq montagnes sacrées de Chine. C’est l’une des moins importantes de la religion taoiste, ce qui la rend moins fréquentée et plus calme. N’oubliez pas de payer le ticket à l’entrée. Vous pouvez prendre un funiculaire pour raccourcir la randonnée. La randonnée est surtout faite d’un nombre incalculables de marches (comme ils savent si bien le faire en Chine) et est ponctuée de la visite de nombreux temples, tous plus mignons et colorés les uns que les autres. La vue d’en haut de la montagne, sur la plaine et les montagnes alentours, est splendide par beau temps.
Après direction le fameux monastère suspendu, Xuankongsi, qui se trouve à à peine 10 minutes en voiture de la montagne. Il vous en coûtera 130 yuans pour le visiter et il faudra sans doute faire la queue à l’entrée et dans le temple. Franchement, c’est un bâtiment impressionnant et il est intéressant d’y rentrer pour voir comment le bâtiment est fait si vous aimez l’architecture, mais c’est un peu cher et c’est surtout bondé!
La meilleure auberge de jeunesse… du monde?
Et oui, c’est sans doute une de mes auberges préférées au monde ou peut-être même mon auberge préférée. Oui, oui à Datong au milieu de la Chine. Toute récente, Datong Fly by Knight hostel, se situe dans la nouvelle ville et également dans un nouvel immeuble, au 17e étage si je ne m’abuse. La vue depuis les grandes baies vitrées est incroyable.
L’endroit est propre, neuf et très confortable. Les lits, couvertures et oreillers sont de vraies morceaux de paradis, les salles de bain sont parfaites, il y a de grands casiers pour vos sacs, un petit chien très sympa, des pièces communes vastes, une bonne connexion Internet, des voyageurs très sympas et surtout un personnel très sympathique au top qui vous accueillera à bras ouverts, vous expliquera tout ce qu’il y a à savoir sur la ville et les environs, vous aidera à trouver les bus, les trains, les restaurants, écrira en chinois tout ce dont vous avez besoin, etc.
Bref, cette auberge est une vraie petite perle et c’est bien dommage qu’elle soit au milieu de nulle part! L’auberge est bien située proche du centre-ville, à 12 minutes en taxi de la gare et de la station de bus, proches de nombreux commerces et de la Poste où vous pourrez acheter vos tickets de bus, etc. L’endroit est calme, car peu de voyageurs y vont pour le moment, mais je suis sûre que cela va devenir la meilleure adresse de Datong.
En bas de l’immeuble, il y a un centre-commercial. A l’étage, vous trouverez un restaurant pas très cher pour déguster les délicieux et fameux dumplings de la région du Shanxi. A ne pas manquer!
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