Le Tour des Dents du Midi dans le canton du Valais et dans la Région Dents du Midi en Suisse a été l’une de mes plus belles expériences cette année et sans doute ces dernières années. 

Dans mon article précédent, à chaud, tout juste revenue de ce trek en solo en Suisse, je partageais mes réflexions, quelques impressions, les préparatifs, la santé et la condition physique et mon bilan de ce tour. Aujourd’hui, je souhaitais vous raconter le récit de cette rando en itinérance en Suisse, mais aussi parler de mon itinéraire sur le Tour des Dents du Midi, de toutes les informations pratiques et vous montrer que ce tour est accessible à tous et à toutes.

Mon Tour des Dents du Midi a été effectué en mode « rando slow » et je l’ai d’ailleurs rallongé d’un jour supplémentaire sur l’itinéraire prévu pour cause de blessure. L’avantage de ce tour est qu’il permet une telle flexibilité et un rythme rapide ou lent en fonction du type de randonneur ou de randonneuse que vous êtes, et ça pour un premier trek en solo, en refuge et avec sac à dos, cela n’a pas de prix! Retrouvez toutes les informations pratiques en détails après le récit.

Récit et itinéraire de mon Tour des Dents du Midi en solo et en mode slow

Jour 1 du Tour des Dents du Midi – De Champéry à Anthème

+1143m -143m
4h de marche / 5h en mode slow

Pour une fois, je n’étais pas vraiment stressée avant de partir en voyage. J’avais reporté toute l’énergie de mon stress dans les préparatifs pratiques et, dans le train qui m’emmenait de Paris à Champéry, en passant par Genève et Aigle, je me laissais porter par le mouvement, les paysages, les sons, le silence et mes doigts pianotant sur mon clavier d’ordinateur. 

Quel bonheur que de retrouver la Suisse, la politesse et l’accueil de ses habitants et l’air de la montagne. La veille du trek, je dînais en bonne compagnie, de champignons fraîchement ramassés, face aux Dents du Midi, découpées sur le ciel d’une couleur orange surréelle et mystique. J’y vois bonne augure et je souris bêtement, me demandant tout de même ce qui m’attend les jours suivants. Au matin, pour la première fois de ma vie, sans doute, j’ai un peu de mal à avaler mon petit-déjeuner. Je suis pourtant déterminée à bien me nourrir et bien m’hydrater pour mettre toutes les chances de mon côté.

Catherine, la propriétaire de l’auberge de jeunesse Le Petit Baroudeur à Champéry a eu la gentillesse de me conduire jusqu’au départ, un petit peu au-dessus du parking du Grand Paradis, me permettant de gagner quelques kilomètres. Et puis, après nos aux revoirs, je dépliais mes bâtons de randonnée pour la première fois et je me lançais sur le chemin du Tour des Dents du Midi, en direction de la Cabane d’Anthème.

Je savais déjà que, si je voulais tenir dans les jours à venir, je devais ralentir mon rythme et ma lancée au début, et ne pas « courir » sur le plat et dans les descentes comme je l’avais toujours fait. Je savais aussi que j’avais un gros problème de souffle dans les montées, et que j’avais beau savoir récupérer rapidement en quelques minutes de pause, je devais me concentrer sur mon souffle et sur les battements de mon coeur dans les montées. J’abordais rapidement la première longue montée, dans une jolie forêt et je me concentrais donc sur mon souffle envers et contre tout et sur la régulation de mon pouls, en m’aidant de ma Fitbit. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait une bonne moitié de cette journée, ramenant toujours mon esprit et ma concentration à mon souffle et à mes pas, dans une pratique méditative surprenante et efficace. Je continuerai de me rappeler à l’ordre les jours suivants, mais petit à petit, mon corps s’habituait au rythme et au souffle et cela devenait naturel. Clairement, le fait d’être seule et de ne pas discuter est un atout pour cette pratique.

Entre deux souffles, entre deux pas, je pensais aussi à chaque pas, l’un après l’autre, à chaque jour de ce trek, l’un après l’autre, et ainsi de suite, sans pression de performance ou de réussite, avec son lot de beautés et de difficultés, en acceptant les leçons que la montagne et la vie avaient en stock pour moi pour cette semaine à venir, qu’elles quelles soient. Quoiqu’il se passe dans les jours à venir – y arriver, devoir faire demi-tour, devoir arrêter pour des raisons météorologiques ou de blessures, ne pas y arriver – je me préparais mentalement à accepter ce qui serait, tout en savourant le positif, la joie, la beauté, les douleurs et tout simplement le moment présent. Si je voulais me dépasser, si je voulais terminer mon trek, je ne pouvais que penser au moment présent, à cette seconde-même, à ce pas, à cette inspiration, à cette expiration, à ce coup de bâton, à cette racine, à ce rocher, à ce bout de sentier, à ce nuage, à cette vache, à mon corps qui faisaient des efforts inédits, à cette pesanteur du sac sur mes épaules et à rien de plus. Cette pratique m’accompagnerait tout le long du trek et m’apporterait une grande paix intérieure, mais c’est également selon moi la raison pour laquelle j’ai réussi à terminer ce trek.

Le chemin serpente gentiment dans la forêt et alors que j’aborde un premier bout de sentier étroit à flanc de falaise, je me dis que ce trek ne sera pas si compliqué que cela après tout. Je monte, je monte et je monte encore et j’atteins une jolie clairière, occupée par une bergerie. Les Dents du Midi, les glaciers et les cascades se dévoilent dans toute leur majesté. Alors que j’étais seule sur le sentier, je commence à croiser des randonneurs suisses, venus profiter de la belle journée. Plusieurs s’étonnent de ma solitude et de la taille de mon sac, me préviennent de la météo à venir et me souhaitent bonne chance. Je surveille le ciel pour tout signe d’orage, mais je ne peux m’inquiéter des conditions météorologiques à venir. Avant de partir, j’ai vu du froid, de la pluie et de la neige, mais je gèrerai cela sur le moment. Je ne peux m’en inquiéter d’avance, cela serait trop d’énergie pour rien.

Plusieurs randonneurs me dépassent, mais je garde mon rythme et mon cap: c’est la beauté de la randonnée en solo. Pouvoir suivre son rythme, s’écouter en tout temps et savourer les paysages comme bon nous semble. Je m’arrête pour pique-niquer au soleil et je repars, prenant toujours plus confiance en moi dans la montée. Si j’y arrive aujourd’hui, sans doute cela signifie-t-il que j’y arriverai tous les jours, non? Je m’étonne aussi, de ne pas vraiment sentir le poids du sac sur mes épaules, et je me sens légère, prête à conquérir ce chemin.

La luminosité est dure et blanche et je ne peux contempler toute la beauté des paysages, mais le vert des pâturages et d’une petite sauterelle est sublime. Je savoure quelques framboises sauvages en traversant des cascades et je m’émerveille devant des moucherons qui volent dans un rayon de soleil en forêt, comme des graines de lumière et de soleil apparues du néant.

J’arrive à Anthème au bout de 4h30, ayant déjà mis plus de temps que l’itinéraire généreux ne m’en informait. Ce n’est pas grave, je suis en pleine forme, je n’ai mal nulle part, je déborde d’énergie et je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir avalé tout ce dénivelé. J’en profite pour faire une sieste au soleil, face à un glacier impressionnant, pour faire quelques étirements, méditer et pour me promener autour des lieux. Je suis aux anges et je verse quelques larmes devant la beauté de la nature et la réalisation que tout est en train de disparaître. A ce moment précis, je veux passer le plus de temps possible au coeur de la nature. Rien d’autre ne compte.

La Cabane d’Anthème se situe dans un lieu spectaculaire. D’un côté, la vue sur la vallée, sur Champéry et les montagnes en face offre un splendide panorama, mais de l’autre, le façade glaciaire se dresse droite et fière dans un paysage lunaire. De jolis lacs reflètent le côté champêtre et doux des herbes hautes et des myrtilles et de l’autre, la dureté et la majesté du glacier et des Dents du Midi. On aperçoit la Haute-Cime et mon esprit se perd dans ces cimes dangereuses, et vers les alpinistes qui y dansent depuis de longues années.

Je passe une bonne soirée, à déguster les délicieuses créations de Pierrot (son plat aux champignons et à la crème… miam!), à discuter avec lui et un couple Suisse, sur les tables face au coucher de soleil. Je caresse l’adorable Forli et j’écoute la musique qui sort du saxophone de Pierrot, au soleil couchant. On parle de réchauffement climatique et du sens de la vie. La magie opère et je ne veux déjà plus redescendre de ces montagnes. Je garde le meilleur souvenir d’Anthème, comme un moment magique, convivial, hors du temps et plein de sens. Je reviendrai.

Jour 2 – D’Anthème à Chindonne

+445m / -880m
3h30 de marche / 4h30 en mode slow

La nuit est courte, à cause de mes foutues insomnies. Il a plu toute la nuit, mais je n’ai rien entendu. Le ciel est gris et maussade au réveil, mais il ne pleut plus. Je prends mon temps et je traîne un peu, pour préparer mon paquetage et me mettre en route. Le trajet est censé être plus court que la veille, et surtout avec moins de dénivelé, alors je n’ai pas vraiment besoin de partir aux aurores. Je fais mes adieux à Pierrot et à Forli et je quitte cet endroit magique avec regret.

Après quelques mètres, je me retourne, pour voir Anthème une dernière fois. De loin, le lieu est encore plus magique et mystique, comme sorti tout droit d’un monde imaginaire ou peut-être même de l’imagination de Tolkien. Je suis reconnaissante d’avoir pu connaître cet endroit dans de telles conditions.

Ce matin-là, je suis la première sur le chemin, tout du moins dans ce sens du Tour des Dents du Midi. Il y a quelque chose d’exaltant à être ainsi la première à poser ses pas sur le sol humide et à être seule sur le chemin. J’ai la tête dans le pâté, fatiguée de ma courte nuit, mais je suis surprise de ne pas avoir de courbatures ou de douleurs quelconques. Le chemin traverse les pâturages à flanc de montagne et le sentier est parfois très étroit, souvent boueux, me faisant traverser quelques cascades, torrents et éboulements de roche, parfois un peu périlleux, tout du moins pour moi, ma petite expérience de montagne et mes pieds peu assurés. Je suis surprise de ne pas glisser, d’avancer à un bon rythme et de gagner peu à peu confiance en moi et mes capacités.

Le ciel est gris sur la vallée et les vues ne sont malheureusement pas à couper le souffle. Tous les jours ne peuvent pas être parfaits… J’entends au loin le son des cloches d’un troupeau qui résonne aux alentours. Je vois alors les moutons, un berger et deux patous (chiens de berger), qui me laissent passer avec grâce.

Le petit jour et les nuages se lèvent. Il fait chaud et humide. Le Lac Léman apparaît à ma gauche, flou dans un ciel peu clair et lumineux. A ma droite, les Dents du Midi continuent de s’offrir en spectacle, plus sombres et menaçantes dans la grisaille. A un tournant, je m’émerveille devant la grandeur, la splendeur des montagnes et le glacier. Je crois que les glaciers sont, avec les cascades, parmi les éléments naturels qui me touchent le plus au monde, par leur éphémérité, leur diversité, leur force et leur fragilité, leur unicité, leur transformation au fil des âges, des saisons et de l’adversité, comme une magnifique métaphore de la condition humaine.

Je descends et passe sous le glacier, passant plus vite que mon ombre devant un grand troupeau de vaches, après avoir été prévenue par des panneaux menaçants que les vaches allaitent et peuvent défendre agressivement et qu’il y a un taureau dans le champ. Je n’étais pas très fière… Et puis, un peu plus loin, un autre troupeau de vaches apparaît au loin. Elles semblent me narguer, allongée de tout leur long sur le sentier, un sentier qui apparaît escarpé et qu’il paraît difficile d’éviter. Pour une fois, j’évite de paniquer et de me projeter, réfléchissant rationnellement à par où je pourrais passer pour avancer, tout en continuant de me concentrer sur mes pas et le sentier sous moi. Arrivée près du troupeau, je prends une grande inspiration et je les contourne par le haut en escaladant un peu, en me tenant éloignée le plus possible. Ouf, je suis passée et elles ont à peine bouger…

Le soleil apparaît enfin et je vois le Lac Léman. Je pique-nique dans l’herbe, je parcours le dernier kilomètre, en ressentant une petite douleur peu gênante au genou et j’arrive tôt à l’Auberge de Chindonne. J’ai mis une heure de plus que l’itinéraire, mais je suis arrivée, plutôt en forme. A 15h, la pluie commence à tomber et c’est un véritable déluge… j’ai bien fait de partir tôt!

Je passe l’après-midi et la soirée seule, au coin du feu, avec un bon bouquin, à savourer le repos, le bruit du crépitement du feu et de la pluie, et une délicieuse ratatouille, un chocolat chaud et une tarte. Je suis la seule randonneuse et la seule cliente du soir, mais cela ne me dérange pas. J’aime ces moments de repos, de solitude, de réflexion et d’introspection, d’autant plus loin des villes, de la civilisation et de l’agitation de notre monde moderne. Seule dans l’Auberge, je dors dans une chambre privée très confortable, l’attrape-rêves veillant sur mon sommeil…

Jour 3 – De Chindonne à Salanfe à Mex 

Jour 3 et 4: +1389m / -1059m
6h50 / 11h30 en mode très slow

Il pleut encore lorsque je me réveille. Je passe du temps à surveiller les applications et sites météo, qui semblent prévoir une belle amélioration au cours de la journée. Personne n’est encore réveillé et je prends le chemin, seule à 8h du matin, alors que la pluie vient de cesser. 

Le Jour 3 est censé être la plus longue journée de ce Tour des Dents du Midi, avec 7 heures de marche, près de 1400m de dénivelé positif et 1000 de dénivelé négatif. Il ne faut pas traîner, d’autant que je suis lente, que la météo n’est pas joyeuse et que je ne veux pas arriver après la nuit tombée. Je pars déterminée à prendre de l’avance, en puisant dans mes ressources de vitesse sur les plats et les descentes pour me donner plus de temps pour affronter le dénivelé positif. J’ai confiance. J’ai effectué les jours précédents sans grand souci, je suis pleine d’énergie et je n’ai toujours aucune courbature à signaler (je ne sais toujours pas si c’est un miracle, ma cure de magnésium, mon hydratation persistante ou mes étirements quotidiens…).

Le terrain est gorgé d’eau et je fais en sorte de me concentrer pour ne pas tomber ou ne pas me faire une bête entorse. Mon genou gauche, sans doute tordu la veille sur un éboulement ou sur un passage boueux, se fait sentir, mais en m’échauffant et en m’étirant, j’ai l’impression que cela passe, donc je décide ne pas trop y prêter attention.

J’entre rapidement dans une forêt et je m’enfonce dans la brume. Je vois de moins en moins devant moi et l’atmosphère est magique et mystérieuse. J’essaye d’avancer rapidement, malgré quelques passages plutôt à pic et de profiter de cette marche, complètement seule, dans une forêt enchanteresse et magique. Pour une fois, je n’ai pas peur. Une telle situation m’aurait angoissée quelques mois plus tôt, mais je crois, qu’en trouvant une sorte de paix intérieure et une plus grande confiance en moi, j’ai aussi trouvé une confiance en l’univers et en la nature. J’ai confiance, je la respecte et j’avance pas à pas, ne m’inquiétant pas pour des choses réelles ou imaginées. Des formes apparaissent dans la brume. Je crois voir un lutin, puis un énorme lapin, et d’autres mirages et formes spectaculaires, mais ce sont les ombres dans la purée de pois qui se jouent de moi. La pluie recommence un peu, mais je me suis bien équipée et j’ai bien emmitouflé mes affaires de valeur. 

Je traverse une première rivière, heureuse et soulagée que la pluie de la nuit n’ait pas trop fait monter le niveau. Seule dans ces paysages et dans cette brume, j’ai l’impression d’être dans Wild… ou Into the Wild. Il n’y a pas besoin d’être au bout du monde pour trouver un univers sauvage… En descente, je croise une ramasseuse de champignons, sans doute autant étonnée que moi de me trouver là. Elle me demande si je connais mon chemin et je lui assure que oui, qu’il n’y aura aucun problème. La descente est raide et mon genou souffre, surtout lorsque je traverse de larges coulées de boue ou des morceaux marécageux du sentier. C’est le paradis pour les champignons, mais un peu moins pour moi. Je traverse une seconde rivière et je me retrouve à une croisée des chemins. 

La signalétique me fait retraverser la rivière un peu plus bas dans le sens inverse et je sens que ce n’est pas le bon chemin, mais je ne trouve pas d’autres signalétique et la pluie m’empêche d’étudier mon GPS. Alors, je traverse à nouveau la rivière et je m’engage sur le sentier qui monte dans une forêt. Une voix au fond de moi est convaincue que ce n’est pas la bonne route, mais je la fais taire, me concentrant sur mes pas et mon souffle. J’arrive à une belle clairière et au loin, tout en haut du pré, je vois des panneaux. Je sais que ma réponse est là-bas alors je m’engage dans les hautes herbes. Je constate que je suis sur le mauvais chemin. Je suis partie en sens inverse, sur un chemin alternatif, en direction de Chindonne. Et voilà que j’ai perdu une heure, à monter et redescendre ainsi… Je n’y peux rien et il ne sert à rien de s’attarder sur cette erreur, alors je reprends ma marche rapidement, quelque peu démoralisée et consciente que la journée va être longue, très longue…

Mon genou m’envoie des signaux de détresse, mais je continue de l’ignorer, concentrée sur l’arrivée à ma prochaine étape. Je traverse d’autres paysages mystiques et j’arrive enfin au village de Mex. J’aurais mis 5h de marche, pour faire un trajet qui aurait dû me prendre 2h40… Assise sur un banc, la brume m’enveloppant toujours plus, je réalise que je serai incapable de faire l’effort nécessaire pour aller à Salanfe, et que je n’aurais ni le moral, ni la force physique, ni la force des jambes pour le faire. Et que les 4h de marche se transformeront en 6h, voire plus et que je risque d’arriver à la nuit tombée. Je suis déçue de ne pas être capable de faire cette étape en une fois, mais je dois capituler et ravaler ma fierté. Je décide de décaler le programme d’un jour, de me reposer et de reposer mon genou pour l’après-midi et de mettre tous les chances de mon côté pour pouvoir terminer mon trek. Bien m’en a pris…

A Mex, j’atterris dans une refuge très agréable et moderne, tenu par un couple Alsacien-Irlandais adorable. L’ambiance est chaleureuse et c’est l’endroit parfait pour recharger les batteries. Je mets de la glace sur le genou, une crème anti-inflammatoire, je fais des étirements sur le balcon et je fais tout pour repartir de plus belle le lendemain. Je suis trop dans mon élément, je suis parfaitement à ma place dans cette rando et je ne veux pas que cela s’arrête pour une « bêtise ».

Jour 4 – De Mex à Salanfe

J’ai hésité à partir ce matin-là, par peur que la douleur ne cache une blessure grave, mais j’ai décidé de suivre mon intuition, de mettre toutes les chances de mon côté avec une genouillère, de partir et d’aviser sur le chemin, en acceptant de faire demi-tour si besoin. Mon genou me faisait clairement mal à chaque pas, surtout en descente, mais la genouillère soulageait les sensations. 

Ayant lu quelques informations sur les blessures au genou et ayant appris qu’en montagne et surtout en descente, nos genoux portent quatre à cinq fois notre poids + celui de notre sac, j’ai décidé de soulager au maximum le poids sur mon genou gauche, avec la genouillère, en reportant une partie du poids de mon sac vers la droite, en me servant plus de ma jambe droite comme d’un appui et surtout en réduisant au maximum ma foulée en montée et en pliant les genoux en descendant.

Au matin, des nuages cotonneux s’accrochaient encore aux montagnes et aux Dents du Midi, mais la journée s’annonçait splendide et chaude. C’était le meilleur jour pour se lancer. Je partais donc, seule, sur la route vers le Col de Jorat. Avec émerveillement, je passais le barrage avec vue sur Mex, avant de me lancer dans la montée du Col de Jorat. On m’avait prévenu qu’il était long, mais facile… mais surtout très long. Je savais à quoi m’attendre et je me lançais, motivée, déterminée et patiente, un pas après l’autre, à la conquête de 1100m de dénivelé. 

Plusieurs randonneurs et randonneuses me dépassaient, me targuant toujours de courageuse, de par mon statut de solitaire. Ce n’est pas vraiment comme cela que je le voyais, consciente que je n’y arriverai probablement que seule et concentrée, profitant de la beauté des lieux et d’avoir la chance de faire cette randonnée. Pas à pas, à un rythme de tortue blessée, j’avançais, je montais, dans la brume, le soleil, les nuages, suante, mais souriante, convaincue que j’y arriverai.

J’apercevais parfois le col et les Dents du Midi, entre le ballet des nuages, me narguant, me convainquant d’avancer encore plus. Chanceuse encore une fois, la brume m’enveloppe pour une grosse partie de la montée, m’empêchant d’avoir trop chaud, même si je ne crains pas trop la chaleur. Et puis, le soleil sort, les nuages disparaissent et j’avance lentement dans la dernière ligne droite. Un couple de Suisse m’attend et me félicite. Ils m’avaient dépassée ce matin-là et se sont arrêtés pour m’encourager et me féliciter! Quelle gentillesse!

Victorieuse, heureuse, je déjeune au soleil au sommet du Col de Jorat, convaincue que je serai capable de tout faire maintenant, genou blessé ou pas! J’ai du mal à croire que j’ai réussi, même s’il m’a fallu 5h pour monter. Je n’ai pas vu le temps passer, concentrée sur mon effort et mon ascension.

La vue sur le lac de Salanfe est sublime. Je jette un dernier regard aux paysages de la vallée, que j’abandonne pour quelques jours et j’entame ma descente, dans des paysages rocailleux. Une énorme marmotte farouche file entre les rochers. Des oiseaux virevoltent et, le vent se faufilant entre les Dents du Midi, semble créer la mélodie d’un hautbois. Un oiseau me passe au-dessus de la tête et j’entends le battement de ses ailes résonner sur la roche. Je descends dans la pierraille et j’arrive à Salanfe, après 6h30 de marche. Je sais que j’ai fait le bon choix d’allonger mon Tour des Dents du Midi d’un jour, sinon je n’aurais jamais pu terminer.

Il y a du monde à Salanfe et je me sens un peu perdue dans ce retour à la réalité, mais je savoure une délicieuse tarte à l’abricot sur la terrasse, face au lac, à écrire mon journal de bord. Je pourrais rester ici pour toujours. Avant le dîner, je vais marcher sur le barrage et au bord du lac, surprise que personne ne profite de la beauté et du silence des lieux. Je suis seule au monde et c’est tant mieux. Le propriétaire fait du paddle sur le lac au soleil couchant et je passe du temps devant la chapelle. Au dîner je rencontre plusieurs personnes très intéressantes, mais je ne fais pas long feu, la fatigue des jours précédents commençant à se faire sentir.

Jour 5 – De Salanfe à Bonaveau

+602m / -992m
4h / 8h en mode super slow

Mes colocs de dortoir sont irrespectueux ce matin-là et décident que tout le monde doit se lever à 6h. Fenêtre ouvertes, lumières allumées, conversations… debout le dortoir! Je me lève en râlant, mais j’en profite pour aller savourer le lever du soleil. J’ai du mal à croire que je suis à nouveau seule dans ce lieu à profiter de cet instant magique et je suis reconnaissante de toute cette beauté qui s’offre à moi. 

La lumière orangée s’éparpille sur les montagnes et les reflets des montagnes se précisent dans le lac. Le silence, la fraîcheur du moment et la sérénité, la sincérité et la grandeur de cet instant. C’est le sourire aux lèvres, l’esprit et le coeur pleins que je prends mon petit-déjeuner. Je prends mon temps pour me préparer et je suis sans doute l’une des dernières à quitter le refuge, mais la journée s’annonce glorieuse et j’ai tout le temps du monde.

Je marche lentement au bord du lac, pour profiter du spectacle des reflets. Je suis lentement les drapeaux de la course Swiss Peaks qui a lieu ces jours-là et je prends mon temps dans la montée, avant de me lancer dans le pierrier. Les paysages sont spectaculaires. Le sentier est plus technique ce jour-là et se complexifie au fur et à mesure que j’avance. Je vois des randonneurs au loin progresser lentement dans les rochers et je me demande bien par où passe le chemin dans la façade rocheuse jusqu’au Col de Susanfe. J’imagine que de l’escalade m’attend. Je ne suis pas rassurée, mais je sais que j’y arriverai et que j’y ferai face une fois que je m’y confronterai. Arrivée à la partie technique, un Suisse me propose son aide, ou plutôt me propose de m’accompagner pour la partie compliquée et je ne me fais pas prier. Nous papotons gaiement en escaladant et je ne vois pas du tout le temps ou le gouffre passer en me concentrant sur ses paroles, son rythme et mon ascension. Il poursuit vers la Haute-Cime et je poursuis ma lente ascension jusqu’au col. 

Ca y est, j’y suis! Le col est un bel endroit, offrant une jolie vue sur le Lac de Salanfe au loin, sur la Haute-Cime, sur les glaciers de l’autre côté et sur un tapis de roche gris surprenant. Je suis sur la Lune ou en Islande, je ne sais pas trop mais je suis ailleurs. Il y a plus de monde sur cette portion qu’aucun jour précédent, mais je ne croise personne qui n’effectue le Tour des Dents du Midi dans mon sens. J’ai d’ailleurs croisé très peu de gens qui le faisaient entièrement, en raison de la saison, mais aussi des prédictions météo de cette semaine-là.

Je pique-nique avec vue, avant d’entamer la descente. J’ai quelques courbatures aux mollets, je suis épuisée et je sens que cette ascension a nécessité beaucoup d’énergie physique et mentale de ma part. Il y a beaucoup de vent au niveau du col, mais je décide de me reposer et de faire une bonne pause à la Cabane de Susanfe, la Cabane du bonheur.

La descente serpente dans les cailloux. Lorsque je me précipite un peu trop, je trébuche ou je me tords les chevilles, alors je ralentis, progressant très lentement jusqu’à la cabane. Je suis bien accueillie par Fabienne à la Cabane et je savoure un rafraîchissement au soleil, face au glacier. Je fais une longue pause, car je sais qu’un passage compliqué m’attend et je veux avoir récupéré toutes mes forces avant de me lancer. 

Je reprends mon chemin, stressée à l’idée du passage qui m’attend, mais déterminée. Un coureur (le 3e je pense) de la Swiss Peaks me dépasse. Il semble à bout et je puise de la force en pensant à eux, capables de courir 370km non-stop. Les paysages sont tous plus spectaculaires que les autres et je ne m’en lasse pas. La descente s’accentue et au loin, j’aperçois le canyon. Dans l’ombre de la roche, je sais que se cache le Pas d’Encel, que je redoute depuis un mois.

Arrivée à l’entrée du pas, je m’apprête à ranger mes bâtons quand trois Suisses me dépassent. Je les interpelle pour leur poser une question sur le Pas d’Encel et là, sans prévenir, je fonds en larmes. Ils se proposent gentiment de m’accompagner. Nous progressons très lentement, car j’ai perdu confiance en moi et en mes genoux, malgré tous les jours précédents. Je suis leurs conseils, je parle avec eux, je me concentre sur mes pieds et sur la corde, mais je ne suis pas à l’aise. Il y a trois passages compliqués et au dernier, je me retrouve suspendue à la chaîne, à sangloter, incapable de faire un pas. C’est Hugo qui me sortira de mon stress, en me guidant pas à pas. Arrivée en bas, je respire et je pleure. Tout le stress s’évacue. Ce passage n’est pas si compliqué, quoique humide (c’était le cas ce jour-là) et en descente, ce n’est pas fabuleux. Après réflexion, je me suis beaucoup montée la tête sur ce passage et n’ayant pas le vertige, j’aurais dû passer sans souci. C’était plus une question de confiance en soi qu’autre chose. L’ayant déjà fait, je pense que je pourrais le refaire, en descente et en montée…. je vous tiendrais au courant. Bref, ne paniquez pas et demandez de l’aide si vous stressez. Merci à mes anges-gardiens, Perrinne, Hugo et Marie-Claude pour leur aide et leur soutien, je ne les remercierai jamais assez!

Je rejoignais ensuite rapidement le Refuge de Bonaveau, un endroit confortable, dans un cadre splendide, avec un superbe jardin. C’était l’endroit parfait pour me remettre de toutes ces émotions. Et la nourriture y est délicieuse… J’ai mis 8 heures pour faire ce parcours… censé être effectué en 4h. Le summum de la rando slow!

Jour 6 – De Bonaveau à Barme: J’ai fini le Tour des Dents du Midi!

+315m / -374m (si vous ne vous perdez pas!)
1h40 / 5h en mode slow et boulet

La météo n’est pas au beau fixe et les prévisions parlent de pluie en fin de matinée. Je pars tôt et je retourne en arrière, jusqu’à la passerelle de Bonaveau que je voyais depuis le refuge, pour boucler la boucle symboliquement et terminer mon Tour des Dents du Midi. J’aperçois la bergerie du premier jour et je conclus ce Tour! J’ai fait le Tour des Dents du Midi en 5 jours et 1h 🙂 et je suis très fière de moi! Je n’y croyais pas vraiment avant de partir et j’ai réussi, avec un genou affaibli de surcroît! Cela a dépassé toutes mes espérances.

Mais l’aventure n’est pas encore tout à fait finie pour moi. Je prolonge d’un jour, avant de redescendre à Champéry, pour une transition en douceur et profiter de la montagne un peu plus. Aujourd’hui, je pars à Barme, pour une première étape du Tour des Dents Blanches et un petit aperçu de ce tour plus sauvage et plus technique. 

Je suis sur un nuage et j’avance gaiement, dans ma joie et mon adrénaline, toujours incrédule face à ma réussite! J’en rate les panneaux… Je demande à deux randonneuses si je suis bien sur le bon chemin et elle me le confirme alors, je continue, sans m’écouter, sans vérifier la carte. Il me faudra un bon moment de descente pour me rendre compte que j’ai pris le mauvais chemin, à nouveau… Je refuse de faire marche arrière, sachant qu’il y a un autre chemin. Je récupère mon chemin, en remontant tout ce que j’ai descendu et en me rajoutant un petit bonus de 600m de dénivelé positif. A croire que je n’en avais pas fait assez… Les nuages sont bas et les Dents ont disparu. Je ne les reverrai d’ailleurs plus avant de repartir de Suisse! Snif!

Je marche à flanc de falaise, me maudissant de mon inattention et accusant le coup des kilomètres et du dénivelé en plus. J’arrive à destination juste avant la pluie, en 5h au lieu d’1h30… quel boulet!

J’aurais aimé explorer le coin autour de Barme et le Sentier des Contrebandiers, mais je suis à bout, il pleut et on ne voit rien. Ce sera pour une autre fois. Je passe l’après-midi avec un bouquin, au coin du feu, enchaînant tarte à la myrtille et chocolat chaud. Une fois encore, la météo aidant, je suis la seule cliente et la seule randonneuse au refuge et je me couche tôt dans le confort de ma chambre individuelle, après un risotto aux champignons fraîchement cueillis à tomber. 

Au matin, la pluie s’est arrêtée, mais la brume ne s’est pas levée. J’aperçois et je devine la beauté de Barme. Je reviendrais pour la voir sous le soleil. Je pars un peu en retard, alors je descends en marche nordique à Champéry, pour une fois étant plus rapide que l’itinéraire. J’ai le sourire aux lèvres et de l’énergie à revendre! Je n’arrive pas à croire cette expérience fabuleuse que j’ai vécu. Hop, direction Les Bains de Val d’Illiez pour se remettre de ce trek. Mais ça, c’est une autre histoire… (la suite de mon séjour à Champéry est ici!)

Ce n’est qu’un jour plus tard, que la fatigue et les courbatures m’ont envahie, une fois l’adrénaline redescendue. Il me faudra 6 jours pour m’en remettre et mon genou est toujours en cours de guérison, mais cela va bien mieux. Je suis encore grisée de la magie du Tour des Dents du Midi, et je suis convaincue que je reviendrai. L’appel de la montagne et de la nature est toujours le plus fort. Je crois qu’un autre rêve est né durant ce Tour des Dents du Midi, mais il est encore un peu tôt pour vous en parler. Alors en attendant, je ne peux que vous conseiller de venir découvrir la magie des Dents du Midi par vous-même, et de venir expérimenter ce rêve éveillé. Vous ne le regretterez pas! Personnellement, j’ai énormément appris sur moi en 6 jours et j’ai hâte de rechausser mes chaussures de randonnée.

Informations pratiques pour faire le Tour des Dents du Midi

Résumé de mon Tour des Dents du Midi

Nombres de jours: 5 jours et 1h, plus un jour bonus (en boucle)
Temps de marche: entre 4h30 et 8h par jour (rythme lent!)
Difficulté: Difficile, mais accessible à tous et à toutes avec un peu de préparation / T2-T3
Distance: 42 kilomètres
Départ et retour: Champéry
Sens: Dans le sens des aiguilles d’une montre
Dénivelé positif : +3000
Dénivelé négatif : -3000
Altitude: entre 1050m à Champéry et 2494m au Col de Susanfe
Environnement: montagne et alpages

Le Tour des Dents du Midi, c’est un tour historique. C’était d’abord un marathon de montagne, de 1961 à 2000, avant de laisser place au Trail des Dents du Midi (56km), qui a lieu chaque année en septembre, autour de 7 sommets (la cime de l’Est (3 178 mètres) ; la Forteresse (3 164 m) ; la Cathédrale (3 160 m) ; l’Éperon (3 114 m) ; la Dent Jaune (3 186 m) ; les Doigts (3 205 et 3 210 m) ou Doigts de Salanfe ; la Haute Cime (3 257 m).) Randonneurs et trailers se partagent le sentier.

Il est réalisable en 2, 3 ou 4 jours (ou 5 ou 6 pour les randonneurs slow!) de juin à octobre, selon les conditions d’enneigement. Il y a de nombreuses variantes, notamment la Haute-Cime, qui permettent de rallonger le séjour si vous êtes plus rapides et qui permettent de revenir sans se lasser. C’est un tour vraiment modulable, que vous pouvez adapter à vos envies, votre rythme, la météo, vos rencontres, votre forme physique et je me permets de le rappeler. C’est un tour très accessible!

Pour en savoir plus, je vous conseille de vous rendre directement sur le site de l’association, le Tour des Dents du Midi. Ils proposent des forfaits comprenant l’hébergement, la demi-pension et les piques-niques très intéressants, mais vous pouvez aussi les contacter pour une offre personnalisée.

Hors saison, vous n’avez pas besoin de réserver les refuges trop tôt en avance, mais pensez à réserver et prévenir de votre arrivée.

Quand faire le Tour des Dents du Midi?

Je n’ai fait le Tour des Dents du Midi qu’une fois, mais j’ai trouvé que le début du mois de septembre était très approprié. Il a neigé le week-end juste après, mais il faisait ensuite très chaud. Les vacances étaient terminées et j’ai donc croisé très peu de monde sur les sentiers, ce qui me convenait parfaitement! J’ai vu très peu d’animaux, et je me demande si ce n’est pas une question de saison.

Cartes et signalisation

Même si je me suis perdue deux fois, le Tour est très bien signalisé et vous n’avez aucun souci à vous faire. J’avais la trace GPX sur mon application Komoot et une version papier des cartes, mais c’était surtout pour me rassurer.

Mes coups de coeur

Quelques coups de coeur à noter durant ce trek en solo:

• La Cabane d’Anthème, son cadre, son ambiance et la chaleur de son accueil
• La gentillesse, l’aide et la chaleur des Suisses randonneurs
• Salanfe et son cadre exceptionnel
• Le col de Susanfe
• La vue depuis le Refuge de Bonaveau
• Le risotto aux champignons à Barme

Et si c’était à refaire?

Je ne changerai rien à mon expérience, même si maintenant, je vais prendre en compte mon rythme plutôt lent pour organiser mes itinéraires en montagne et prévoir de partir avec un guide si jamais la randonnée compte de nombreux passages compliqués comme le Pas d’Encel.

Se rendre à Champéry

Champéry est facilement accessible en train depuis Genève ou Lausanne, en changeant de train à Aigle. J’ai pour ma part fait tout le trajet en train: Paris-Genève-Aigle-Champéry. Cela se fait très bien et le trajet est agréable. J’ai croisé deux randonneuses françaises qui étaient venus en téléphérique depuis Avoriaz!!!

Le trajet de train est seulement réservable en entier sur le site Suisse ou sur Trainline.

Où dormir à Champéry?

Faites de l’auberge de jeunesse Le Petit Baroudeur à Champéry votre camp de base, avant de partir faire le Tour des Dents du Midi et en revenant pour parcourir la région, vous ne le regretterez pas! C’est une super auberge, très propre et confortable, avec tous les équipements nécessaires pour votre confort. Catherine est adorable et accueillante, il y a de nombreuses touches voyageuses dans toute l’auberge et je me souviens encore de sa pâte à tartiner maison! Miam!

Pour plus d’informations et pour réserver au Petit Baroudeur, privilégiez la réservation en direct sur le site du Petit Baroudeur. Le cas échéant, ils sont aussi présents sur Booking.

Le récit d’autres randonneurs autour des Dents du Midi

Découvrez le récit d’autres randonneurs et blogueurs autour des Dents du Midi. Il y a tellement de variantes et de manières de le faire, que chacun de nos parcours est différent.

• Fabienne et Benoît des Novomonde en 6 jours.
• Pauline de Madame Bougeotte en 6 étapes.
• Piotr de 1001 pas en 4 jours.
• Céline de Globetrekkeuse en 4 jours.
• Mon retour introspectif sur le Tour des Dents du Midi.

J’ai été l’invitée de la Région Dents du Midi et de l’Association Le Tour des Dents du Midi pour ce trek en solo. Je tiens à les remercier chaleureusement pour leur invitation, pour la confiance qu’ils m’ont accordée (avant que je ne l’accorde à moi-même!), pour leur accueil, leur aide et leur flexibilité. Comme toujours, toutes opinions et photographies me sont propres.

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