Souvenez-vous, en juin dernier, j’étais partie à la découverte de l’Italie et plus précisément de la région d’Émilie Romagne pour une courte semaine. Je ne pouvais pas passer à côté des découvertes culinaires et j’en ai bien profité durant ma semaine là-bas, entre pâtes, gelato, fruits de mer, pizzas et cie.
J’adore les pâtes, je les mangent littéralement à toutes les sauces et même si je ne suis pas une grande cuisinière, je voulais tout de même apprendre les rudiments et connaître le secrets des pâtes.
Je me suis donc retrouvée dans une petite ruelle sous des arches devant la boutique Le Sfogline à Bologne. La toute petite boutique ne paye pas de mine, mais est un lieu bien connu des locaux qui viennent tous les jours y acheter leurs pâtes fraîches. Il s’agit d’une affaire familiale et depuis 70 ans, le secret de la fabrication des meilleures pâtes se passe de génération en génération pour servir aux clients les meilleurs tortellinis, lasagnes et tagliatelles. Aujourd’hui, les deux sœurs Daniela et Monica travaillent aux côtés de leur mère Renata.
C’est en excellent français que je fus accueillie à bras ouverts par Daniela à l’entrée de la boutique. Après m’avoir fait passer derrière le comptoir, visiter les lieux et présenter à sa maman, très active aux fourneaux, il était temps de m’équiper pour ma première leçon de cuisine.
Une fois prête, je peux me lancer à la confection de pâtes et m’imprégner de l’atmosphère. Et ce jour-là, je me sens complètement en Italie. La boutique est minuscule, mais sent bon la sauce à la viande. La Mama, comme on l’imagine, Renata, est aux fourneaux et surveille les opérations pendant que les abeilles ouvrières travaillent dur. Renata prépare les lasagnes activement, malgré la chaleur du four. Les clients entrent et sortent en racontant les dernières nouvelles et en riant fort. Daniela les sert rapidement, prend les commandes au téléphone, m’enseigne et prépare les pâtes, le tout en même temps et avec un grand sourire. La passion est bien là.
Aujourd’hui, je suis une grande débutante, alors Daniela m’explique les bases, prépare la pâte à pâtes tout en me disant qu’elle la prépare vraiment au feeling, selon la température et l’humidité du jour. Le doux climat en ce début d’été à Bologne semble être parfait, pour obtenir une pâte ni trop humide, ni trop fragile. Nous étalons chacune notre pâte et la découpons en gros carrés fuselés. Elle me passe une préparation à la ricotta, je remplis chaque carré d’une noisette de la préparation. Il faut ensuite former les Tortellonis et ce n’est pas un exercice facile. En quelques secondes, Daniela forme de ses doigts habiles des tortellonis parfaits, alors que les miens explosent de partout et se ferment à peine. Elle m’explique sa technique plus en détails et je parviens enfin à en faire quelques Toretelloni à peu près présentables et mangeables pendant qu’elle en enchaîne plusieurs dizaines. Il n’y a pas à dire, la fabrication de pâtes à la main est un véritable artisanat.
Nous passons ensuite aux Tortellini, à la forme similaire, mais plus petits et fourrés à la viande. J’ai pris la main et je m’en sors un tout petit peux mieux. L’après-midi se passe tranquillement en bavardages en français (mon italien est malheureusement bien plus que sommaire), seulement interrompus par les exclamations d’admiration des clients devant mon travail (mouais, faut pas me la faire…) et par celles de Daniela, qui me raconte son amour pour Bologne, pour l’Italie, pour la bonne nourriture et pour les pâtes. Elle répond à toutes mes questions et me parle aussi de la France. Une des choses apprises ce jour-là et qu’il faut faire bien attention, les spaghettis à la bolognaise ne sont en aucun une spécialité de la ville et si un restaurant tente de vous faire croire le contraire, il s’agit probablement d’une belle arnaque touristique. Chaque région a d’ailleurs sa spécialité de pâtes, que ce soit dans le remplissage des tortellinis ou dans la forme des pâtes. A Bologne, il faut donc manger des tagliatella al ragu.
Je finirai ma leçon en apprenant à couper les pâtes de différentes tailles, les tagliatelles, les cheveux d’ange, etc. Pour cela, je ne suis pas trop mauvaise, même si pas vraiment rapide.
Daniela et Renata me donneront en repartant un délicieux dessert à la semoule et les pâtes confectionnées qui serviront à nourrir la famille Blogville ce soir-là. Elles me font des signes de la main depuis derrière le comptoir et je repars un grand sourire sur les lèvres. Je ne suis peut-être pas devenue une experte en pâtes, mais cet après-midi au cœur de l’Italie avec ces deux adorables femmes fût l’un de mes plus beaux et plus authentiques souvenirs italiens. Il faudra que je prenne un autre cours pour me perfectionner et que je m’équipe un peu pour pouvoir faire des pâtes à la maison.
Informations pratiques
Le Sfogline 7B Via Belvedere 40121Bologne / 051 22 05 58 / sfoglinebo@gmail.com
Le cours de cuisine est une nouveauté pour la boutique et a lieu en juin et juillet tous les jours, sauf les jeudis et vendredis. Les soirs d’été, la place devant le magasin se remplit de tables et de chaises, où vous pouvez acheter des pâtes et des plats des boutiques voisines et manger dehors dans une très bonne ambiance.
J’étais l’invitée de l’Office du Tourisme d’Emilie-Romagne dans le cadre du concept Blogville et je tiens à les remercier pour leur accueil chaleureux. Cependant, toutes opinions et photographies me sont propres.
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