Façade

Impressions de Zagreb

Vue sur les Alpes enneigéesPloc, ploc, ploc. J’entends la pluie tomber sur la carlingue de l’avion. Nous venons d’atterrir à Zagreb. De là-haut, on a vu de la neige, beaucoup de neige dans les champs. En bas, sur la tarmac, il n’y a que la pluie. Des flaques sur le bitume et des gouttes qui me tombent sur le front. Une navette nous emmène jusqu’au tout petit aéroport de Zagreb. A la douane, la file d’attente est longue et le passage lent. La Croatie n’est pas encore dans l’Union Européenne et comme beaucoup de voyageurs, je passe quelques minutes avant que mon entrée soit acceptée. Un joli nouveau tampon et me voilà en Croatie!

Ploc, ploc, ploc. Je suis dans le bus qui me mène au centre-ville et la pluie tombe sur le toit. Nous passons dans des banlieues grises. Je suis accueillie par des immeubles en béton, des graffitis et des publicités pour sous-vêtements. Oui, oui, tout au long de la route il y a un nombre incroyables de publicités avec une femme en sous-vêtement. Toujours la même d’ailleurs. A peine arrivée à la gare centrale, je me réfugie à l’abri de la pluie dans une boulangerie où je dévore une énorme part de pizza pour à peine 0,80€. Heureusement, l’auberge de jeunesse est toute proche et accueillante. Lana m’accueillera à bras ouvert.

Ploc, ploc, ploc. Je n’ai pas tardé à m’aventurer dehors malgré la pluie. Elle tombe à grosse gouttes sur mon parapluie. Ma vue de Zagreb tout ce week-end là ne sera que partielle. Parce que c’est le week-end de Pâques bien sûr, parce que je n’y suis restée que quelques jours, parce que le temps est épouvantable, mais aussi parce que ma vue sera constamment coupée par mon parapluie. Mon auberge de jeunesse était très bien placée, et en à peine 15 minutes, je me retrouvais au centre-ville.

La vue sous mon parapluie
La vue sous mon parapluie

Il faut du temps, je pense, pour apprendre à apprivoiser Zagreb et à l’aimer. Il faut y vivre même peut-être. Je n’étais pas vraiment convaincue à mon arrivée, mais en repartant, j’avais déjà un sentiment beaucoup plus positif. En dehors du centre-ville, Zagreb est une ville très grise et la pluie ne fait bien sûr que renforcer ce sentiment. Les immeubles décadis gris, les graffitis, les trous de balles dans certains murs, souvenirs de la dernière guerre et les quartiers glauques ne donnent pas vraiment envie de rester très lointain. Pourtant, je pense vraiment que ce n’est qu’une façade, que la ville n’a rien de glauque ou dangereuse et que ses habitants font de Zagreb une ville très agréable à vivre. Parcs, vie nocturne, évènements culturels et festivals animent la ville tout au long de l’année.

Picasso à Zagreb

Il y avait peu de monde à Pâques dans les rues de Zagreb. Les Croates sont un peuple plus religieux que je j’avais pensé. Le vendredi, en entrant dans la cathédrale, la première chose que je remarquais fût la longue file indienne qui s’étendait dans la nef. Les gens attendaient pour se faire confesser. Mal à l’aise, j’ai fait demi-tour et n’ai pas persévéré dans ma visite de la cathédrale. Le dimanche matin, tout le monde allait à la messe. Vous croisiez dans les rues des familles endimanchées qui allaient à l’une ou l’autre église. L’église à côté de mon auberge a fait salle comble, puisqu’elle avait ouvert ses portes et qu’une foule s’amassait devant, abritée sous des parapluies pour suivre la messe. Seuls les touristes faisaient bande à part, se promenant dans les rues vides l’appareil-photo à la main. Après la messe, les gens se retrouvent en famille pour le déjeuner de Pâques, composé de charcuterie, de macédoine, d’œufs peints, de radis… Les invités apportent les victuailles dans un panier en osier recouvert d’un torchon blanc. Vous les remarquerez le dimanche de Pâques dans la rue. Alors forcément, tout est fermé le dimanche de Pâques, à part un ou deux cafés pour les touristes. Il n’y a pas non plus d’accès aux musées.

Sur la place du Kaptol

On ne vient pas à Zagreb pour visiter un monument particulier. On y vient pour se promener dans le vieux-centre, admirer les couleurs ocres des façades et pour la vie nocturne animée. Bars, discothèques et restaurants vous tiendront en haleine jusqu’au bout de la nuit. Les bars ont tous des terrasses et j’imagine qu’il doit être bien agréable de faire quelques soirées là-bas. Je me suis contentée de tester quelques restaurants et de déguster du ragoût de cerfs, des dumplings au fromage, du gâteau au chocolat (Sacher) et de la pizza. La pizza est une spécialité du pays et n’a rien à envier à l’Italie.

Râgoût de biche et dumplings au fromageA Zagreb, il y a donc beaucoup de façades multicolores, des églises et cathédrales à foison, des musées insolites (par exemple, le Musée de l’Art Naïf Croate ou le Musée des Relations Brisées), de nombreux bars, cafés et restaurants où se relaxer, des bâtiments imposants, des marchés, des squares, une tour d’où l’on tire un canon tous les jours à midi et pas grand chose de plus. C’est peu pour le touriste en recherches d’expériences, mais bien assez pour le voyageur qui veut se promener et se relaxer dans une atmosphère citadine. Cela a mis du temps, j’ai beaucoup pesté contre la pluie, mais j’ai finalement apprécié Zagreb. J’y reviendrai un été pour profiter des parcs, des terrasses et des festivals.

PlaceEglise Saint-MartinFaçadeConnaissez-vous Zagreb? Qu’en avez-vous pensé?

Opt In Image
Abonne-toi à la Newsletter intuitive et créative de Lucie Aidart et découvre mon premier livre!
Ne manque pas les nouveaux textes, récits et actualités

Abonne-toi à la Newsletter bilingue, créative, intuitive et voyageuse sur Substack:

The Alma Writer

et achète mon premier livre L'Envol:

sur mon site Internet ou
sur ta plateforme de lecture, d'écoute préférée!

<>

En t’inscrivant, tu acceptes de recevoir ponctuellement des newsletter de la part de Voyages et Vagabondages/Lucie Aidart Tu peux te désinscrire à tout moment si nécessaire. Pour en savoir plus : Politique de Confidentialité.