Après ma première semaine en Colombie, il était temps de découvrir le reste du pays. Je devais rejoindre mon amie colombienne pour le week-end à San Gil, mais des impératifs de travail l’empêchèrent de me rejoindre. Il était donc temps de faire mes premiers pas en solo en Colombie.
Après avoir géré tous mes problèmes de santé, je partais un vendredi matin. C’était un week-end prolongé en Colombie et les bus allaient être pleins et plus chers que d’habitude. Je me rendais donc assez tôt au terminal nord et demandais autour de moi quand était le prochain bus pour San Gil. Aussitôt dit, que mon sac était chargé à bord d’un collectivo et que l’on me poussait sur une toute petite banquette de bus. San Gil, départ immédiat! Et ce, pour un prix bien moins cher que prévu: 25 000 pesos. Bien sûr, le prix aurait dû me faire tiquer… C’était moins cher, car c’était un tout petit collectivo qui s’arrêtait très régulièrement pour charger ou décharger passagers, paperasses, sacs et poulets… La banquette était minuscule, je n’arrêtais pas de glisser, il faisait chaud, nous eûmes beaucoup de retard et la route était très sinueuse, mais j’avais le sourire aux lèvres. Mon compagnon de banquette était sympathique et même si mon espagnol était balbutiant, il a essayé de communiquer et a partagé ses fruits avec moi. Au moins, l’on ne s’ennuie pas dans le bus en Colombie!
7 heures plus tard, il faisait nuit quand j’arrivais à San Gil et un taxi m’emmena à mon auberge, le Open House Hostel, une auberge de jeunesse très jolie, neuve et confortable en plein centre-ville. Cette première nuit, j’étais un peu surprise d’être la seule à dormir à l’auberge, mais dès le lendemain d’autres voyageurs arrivèrent et j’étais ravie de voir que la langue commune était l’espagnol et que tout le monde était vraiment sympathique. Les jours suivants se passèrent en bonne compagnie, à arpenter les rues de la ville, manger au marché le midi pour une poignée d’euros et à passer de douces soirées sur la place centrale de San Gil, où tous les habitants se réunissent le soir pour boire un verre, fumer, prendre l’air, regarder les enfants courir ou écouter de la musique. L’ambiance est bonne enfant et quelques jeunes locaux sont toujours curieux de venir discuter avec les backpackers.
San Gil est connue pour être la capitale des sports d’aventure en Colombie. Vous pourrez notamment y faire du rafting, de la descente en rappel, du parapente, etc. Pour ma part, mon orteil n’était pas encore tout à fait remis et je décidais donc de rester sage et de me contenter de marcher et d’explorer les environs. Je commençais l’exploration avec d’abord la cascade Juan Curi, accessible en collectivo et 20 minutes de marche. Vous pouvez vous y baigner, tout en regardant les plus téméraires la descendre en rappel. L’accès y est privé et il y a de fortes chances que l’on vous fasse payer un droit d’entrée de 5 000 pesos. Pour s’approcher au plus près, vous devrez traverser la rivière, à l’aide de cordes et d’échelles.
Si le centre-ville de San Gil dispose de peu d’attractions touristiques, il est tout de même agréable de passer une matinée à flâner au jardin botanique, le Parc El Gallineral (6 000 pesos) et de monter dans les hauteurs de la ville pour avoir une vue sur la ville, ses toits rouges et les montagnes qui l’entourent.
A proximité, vous pouvez également vous rendre au village de Barichara pour une excursion d’une journée. Barichara est un village colonial, considéré comme le plus beau de Colombie et je ne peux qu’approuver cette appellation. Après une courte heure en collectivo sur une route qui serpente entre les paysages arides, on arrive à Barichara, petite village tranquille et on a l’impression d’avoir fait un bon de quelques dizaines d’années en arrière. Le village est calme, surtout lorsque le soleil tape fort et le lundi. Quelques vieil hommes se reposent sur la place centrale, tandis que les cris et chants des enfants retentissent derrière les murs des écoles. Quelques vendeurs d’artisanat ont ouvert leurs portes, mais me jettent à peine un regard. Il fait très chaud à Barichara, mais comme hypnotisée, je ne peux m’empêcher de parcourir les rues pavées d’ocre et longées de maisons blanchies à la chaux.
En chemin vers une église, je croise juste un jardinier qui prend bien soin d’un parc et j’ai la vue sur la vallée pour moi toute seule. Baricharara est sur un plateau et je peux donc voir en dessous la vallée aride, la rivière et les montagnes alentours. Santander a vraiment l’air d’être une région magnifique. Les nuages s’amoncèlent, il semblerait que la pluie arrive. Je continue à errer jusqu’à l’arrivée de la pluie, m’arrêtant juste pour déguster quelques pains et pâtisseries achetés à la boulangerie de la place centrale. La pluie tombe, il est temps de repartir, mais Barichara restera pour moi un des plus beaux villages historiques que j’ai visité.
Une autre option est de visiter le Canyon de Chicamocha. A mi-chemin entre San Gil et Bucaramanga, sur une route destinée à ceux qui n’ont pas froid aux yeux, le canyon est absolument magnifique, même par temps gris. Malheureusement, ils ont transformé le lieu en un parc d’attractions très touristique. Toutefois, si comme moi vous ne pouvez pas randonner pour des problèmes de santé ou autre, ce petit détour en vaut la peine. Attention, il peut vraiment faire très chaud. La pluie menaçait quand je m’y suis rendue, il y avait donc moins de monde et il ne faisait pas trop chaud. L’entrée coûte 15 000 pesos et le téléphérique 40 000 pesos. Il n’est pas nécessaire de prendre le téléphérique pour apprécier la vue, mais celui-ci vous permettra d’approcher le canyon de plus près et de passer au-dessus de villages à flanc de montagne. J’étais seule dans ma cabine et j’ai pu profiter pleinement de ce voyage en téléphérique, l’un des plus longs du monde, équivalent environ à 35 minutes de trajet aller.
Informations pratiques
Pour dormir, je ne peux que vous conseiller le Open House Hostel, tenu par un patron adorable et aux petits soins qui vous préparera tous les matins un délicieux café colombien. Les prix sont raisonnables, il y a des chambres privées et des dortoirs confortables, un petit jardin, une cuisine, des casiers, deux salle de bains communes, des hamacs etc. L’ambiance y est relaxante, les voyageurs sont très sympathiques et le propriétaire n’hésitera pas à vous aider le plus qu’il peut (en espagnol).
Pour vous rendre à la cascade, rendez-vous à la station de bus locaux, près du pont au coin de la carrera 11 et calle 5. Prenez un bus pour Charalá et demandez à vous arrêter à Las Cascadas. Le trajet dure 40 minutes (3 500 COP) en raison du très mauvais état de la route. Pour repartir, faites signe à tout collectivo venant en sens inverse. Les bus pour Barichara et Chicamocha partent du même endroit.
Barichara est très calme le lundi et beaucoup de ses attractions touristiques sont fermées.
Pour manger, rendez-vous au marché local le midi pour un repas typique, le comida corriente pour une poignée d’euros et pour de délicieux burgers, Gringo Mike’s au centre-ville. N’hésitez pas à goûter les spécialités locales, dont les Hormigas Colunas, des fourmis grillées, qui ont goût de popcorn.
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