Passer une journée aux Jeux Olympiques, c’est du sport. Et pas que pour les athlètes…
Dimanche matin, me voilà de bout à 7h du matin. Oui, oui, plus tôt que pour aller au travail. Aïe aïe aïe! Et moi qui n’avais pas encore récupéré de ma folle soirée de vendredi à la cérémonie d’ouverture ! Mais ce n’est pas grave! Les Jeux, cela n’arrive qu’une fois dans une vie, alors tant pis pour la fatigue! J’avais pris le soin d’aller faire la queue pour récupérer les billets que je n’avais pas encore en main la veille (les billets de dernière minute) pour éviter un temps d’attente supplémentaire.
Me voilà donc toute fringante partie en direction de l’Est de Londres pour une journée JO non stop. Mon entourage me crois un peu folle (cela ne change pas me direz-vous!), mais moi je m’éclate!
Métro. Pour un dimanche matin à une heure si matinale, il y a du monde. Beaucoup de monde. Heureusement, il y avait peu d’attente. Juste beaucoup de monde. Beaucoup trop de monde. Réussir à tenir debout dans la DLR, sans pouvoir se tenir à un poteau, tout en tentant de tenir la tête loin de l’aisselle de son voisin, est digne d’un exploit olympique, croyez-moi. Un faible prix à payer. Jusque là l’organisation a été extraordinaire et j’en reste époustouflée. Les transports en commun fonctionnent bien (mieux que d’habitude même), il n’y a pas d’attente, les sites olympiques sont bien signalisés et tout roule comme sur des roulettes. Les volontaires répartis dans tout Londres sont très aimables (voire même très drôles) et se font un plaisir de vous aider.
Me voilà donc à ExCeL, qui accueille pendant ces jeux, le judo, le ping-pong, la boxe, etc. Un passage rapide à la sécurité (aucune queue, c’est impressionnant!) et me voilà enfin dans les lieux. La salle est agréable et tout est à disposition, même si la nourriture et les boissons coûtent une petite fortune. Ce jour-là, j’allais donc voir du Judo. J’avais pris un ticket à £55. J’étais placée dans les premiers rangs, mais un peu sur le côté. Ce n’était pas une des meilleures places, mais ce n’était pas non plus trop mal. Enfin, c’est ce que je me disais jusqu’à ce qu’un horrible supporter français vienne s’asseoir à côté de moi avec sa femme. Il parlait tout seul, sa femme ne daignant pas lui répondre. Il avait un avis sur tout, savait tout et proférait des absurdités… Le français chiant typique. Il ne s’est pas tu une seconde: « Ah les Russes, c’est des tueurs, ils ont ça dans le sang » et autres joyeuseries…
Je parvins tout de même à faire plus ou moins abstraction de cet importun et j’ai bien pu profité de ces trois heures de judo. Le comité olympique a bien fait les choses et les règles de chaque sport sont expliquées avant le début des compétitions pour les non-initiés. Ce jour-là avait lieu les qualifications pour les hommes – de 66 kg et les femmes de – de 52 kg. Deux français sont sur les tatamis : David Larose et Priscilla Gneto. S’ils ne feront pas d’étincelles, les supporters français sont à fond derrière eux et une sacrée ambiance règne dans la salle! Les supporters français sont nombreux et en forme. Mais cela n’est rien à côté des supporters géorgiens qui cassent la baraque et bien sûr des supporters britanniques qui mettront une ambiance de folie en l’honneur de Colin Oates et Sophie Cox. Les supporters rivalisent à coup de chants, de cris, d’applaudissements, de drapeaux et de costumes. Les Japonais et les Mongols font aussi bien entendre leurs voix! Certes, c’est une compétition, mais l’ambiance est bonne enfant!
Les judokas sont plus impressionnants les uns que les autres et nous verrons ce jour-là quelques belles actions et quelques beaux ippons! Une belle matinée de sport!
A 12h30, il est l’heure pour moi de me précipiter hors de la salle et de courir vers le deuxième site olympique, le North Greenwich Arena (O2 pour les intimes). Pas question que je rate le début de la gymnastique artistique! J’y tiens trop! Ce fameux billet que je voulais depuis plus d’un an, mais que je n’ai pu acheter qu’il y a quelques jours grâce à un gros coup de chance et un coup de pouce d’une amie. Je cours donc dehors pour arriver avant la foule et me dirige à grand pas sous des trombes d’eau vers le funiculaire, nouvellement inauguré. Ah le temps anglais… toujours aussi imprévisible. On ne dirait pas que je vis à Londres depuis deux ans, me baladant en sandales et sans parapluie ou K-Way! Je lève le nez et remarque soudain que le funiculaire ne bouge pas d’un poil. Oups, serait-il en panne? Je n’ai pas le temps de vérifier et fais demi-tour pour ma solution de transport de secours. J’arrive enfin à Greenwich, trempée mais à l’heure. Un sandwich à £5 plus tard, je suis parée pour l’après-midi. Je rentre dans la salle tout excitée! Oh que j’ai hâte de voir cette compétition de gymnastique!
J’avais déjà eu l’occasion de voir une compétition internationale de gymnastiquedans cette salle en janvier, un évènement test avant les JO! Quel plaisir de revenir dans cette super salle et de retrouver des gymnastes. Mais cette fois, pour £20, je n’ai bien sûr pas accès aux meilleurs sièges. L’O2 est une immense salle. Si vous avez le vertige, ne prenez pas les tickets les moins chers, car la pente est à pic et les sièges très hauts perchés. Quoiqu’il en soit, ils permettent d’avoir une vue imprenable sur le show.
La gymnastique commence. En un après-midi, j’ai vu des gymnastes féminines d’un niveau extraordinaire sur tous les agrès. Sont présents la Chine, les USA, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Canada et la Russie! Les meilleures équipes du monde rivalisent de prouesses sous nos yeux ébahis. Je retrouve avec plaisir des gymnastes qui avaient su m’impressionner quelques mois auparavant et je suis déçue de ne pas en voir certaines. Me voilà presque connaisseuse. Beth Tweddle fait son show sur les barres parallèles, une allemande de 37 ans nous montrent que l’âge ne compte pas sur le cheval d’arçon, les jeunes chinoises démontrent leur supériorité sur tous les agrès, pendant que les américaines atteignent la perfection. Les françaises déçoivent.
La salle est immense, mais n’est pas pleine. Beaucoup de soldats ont été invités pour combler les sièges vides. Quoiqu’il en soit, l’ambiance est électrique et les supporters britanniques sont encore en nombre. Je me sens un peu seule à supporter la France, là-haut sur mon perchoir. Cela change du Judo!
Trois heures plus tard, la compétition est déjà finie et je suis toute triste. J’en veux plus, encore plus! Me voilà accro à la gymnastique artistique… Mais malheureusement, c’est fini pour aujourd’hui.
Il est temps de rentrer chez moi et de me préparer pour la semaine à venir. Il y a la queue pour prendre le métro, mais en slalomant un peu, je parviens à rentrer rapidement. Je me couche épuisée, mais la tête remplie de souvenirs. Me voilà déjà en train de rêver que je fais des pirouettes sur la poutre…
Et pour encore plus de photos des J0, de judo, de gym et bien plus encore, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’œil à l’album-photo en ligne!
Abonne-toi à la Newsletter bilingue, créative, intuitive et voyageuse sur Substack:
The Alma Writer
et achète mon premier livre L'Envol:
sur mon site Internet ou
sur ta plateforme de lecture, d'écoute préférée!
En t’inscrivant, tu acceptes de recevoir ponctuellement des newsletter de la part de Voyages et Vagabondages/Lucie Aidart Tu peux te désinscrire à tout moment si nécessaire. Pour en savoir plus : Politique de Confidentialité.