Découvrir le Japon hors des sentiers battus, le Japon authentique et secret à Wakayama
A l’image de mon dernier voyage au Japon, j’envisage ce PVT au Japon hors des sentiers battus. Bien sûr, je vais visiter les endroits touristiques principaux, vivre les expériences que l’on souhaite tous vivre, mais je souhaite surtout ralentir, apprendre à connaître la culture japonaise et découvrir des lieux méconnus, partir à la découverte du vrai Japon, d’un Japon secret et authentique, au-delà des clichés et des lieux vus et revus. C’est ce que j’avais eu la chance d’effleurer lorsque j’avais travaillé dans une ferme au Japon dans la province d’Okayama. Cette fois-ci, c’est à Wakayama que j’ai commencé mon voyage au Japon hors des sentiers battus, à la découverte d’une ville unique et merveilleuse. Wakayama, c’est sans doute le secret le mieux gardé du Japon et trois jours ne me suffirent pas pour explorer tout ce que je souhaitais. J’espère y revenir dans l’année pour continuer cette exploration!
La ville de Wakayama est la capitale de la préfecture de Wakayama et se situe dans la région du Kansai, à côté d’Osaka. Elle est la porte d’entrée à une région riche et variée, où l’on peut partir en randonnée, explorer des temples magiques, découvrir des plages secrètes, dormir avec des moines, en apprendre plus sur l’histoire du pays, découvrir la gastronomie japonaise, etc. Mais la ville de Wakayama en elle-même est déjà très riche. Entourée de montagnes, au bord de la mer, parsemée de champs, comprenant de nombreux temples et sites historiques, connue pour ses onsen, son poisson (surtout le thon), ses ramen et ses vergers, il n’y a clairement pas le temps de s’ennuyer et il y en a pour tous les goûts.
Vous ne trouverez pas Wakyama dans les guides de voyage classiques, tout du moins pas la ville, mais seulement la préfecture et c’est bien dommage, ou plutôt tant mieux pour nous!
Se rendre à Wakayama
Se rendre à Wakayama est en fait très facile et cela n’est pas plus compliqué que d’aller à Kyoto, Tokyo ou Osaka, c’est même plus simple d’une certaine manière! Wakayama est accessible en train depuis le centre d’Osaka (n’hésitez pas à utiliser Hyperdia pour planifier votre itinéraire) en une heure et demie ou bien depuis l’aéroport Kansai International (KIX, là où j’ai atterri) en 40 minutes en train! C’est même plus rapide que de se rendre à Osaka et peut donc être la meilleure option pour commencer ou terminer son voyage au Japon et repartir d’Osaka. Il vous en coûtera environ 8€ depuis l’aéroport, les indications sont en anglais et tout le monde vous aidera à arriver à bon port, comme dans tout le Japon.
Une fois sur place, je vous recommande d’explorer la ville à pied, de louer un vélo (500 yens la journée au loueur à la station de Wakyama: prenez l’escalator principal qui descend et suivez les panneaux) et de circuler en train grâce au pass Pasmo, Icoca ou Suica et en utilisant toujours Hyperdia.
Où dormir à Wakayama?
Wakyama comprend de nombreux hôtels business, une ou deux auberges de jeunesse, quelques hôtels simples et de nombreux hôtels onsen. Cette fois-ci, à cause du décalage horaire, j’ai décidé de dormir quatre nuits au même endroit, histoire de ne pas trop me fatiguer, ni perdre de temps dans mes visites, mais j’espère bien testé les hôtels à onsen la prochaine fois!
J’ai choisi de dormir à Guesthouse Rico, pour sa position centrale, son design et son concept. Et j’ai bien fait, car je m’y suis tout de suite sentie à la maison. J’ai été accueillie à bras ouvert par les propriétaires dans leur charmante guesthouse et me suis directement écroulée pour les 11 heures suivantes! J’ai choisi le dortoir de femmes, mais comme nous étions hors saison, il n’y avait vraiment pas grand monde. Composé de deux lits superposés et de deux futons, dans une pièce japonaise traditionnelle, je me suis sentie chez moi dans ce dortoir chaud et confortable. Il comprend ses propres toilettes et une douche. Il y a également un accès à une plus grande salle de bain, une terrasse, un balcon et l’espace commun en bas. Le salon est très agréable, mais petit. Ils ont toutefois prévu d’ouvrir une cuisine commune et un espace de co-working dans les mois à venir. Le petit-déjeuner est à payer en plus, mais est délicieux, fait maison et à base de produits frais.
Ils cuisinent également un dîner pour faire connaissance et j’ai eu le droit à un délicieux hot pot japonais. Par une froide soirée d’hiver, c’était parfait!
Si vous préférez une chambre double à petite prix, j’ai entendu beaucoup de bien du Smile Hotel et de sa vue sur le château. Côté Onsen, je suis tentée par le Kada Kaigetsu, là où j’ai testé l’onsen d’ailleurs!
EDIT 07/08/2017: Lors de mon second voyage à Wakayama, j’ai pu tester trois nouveaux hôtels et je vous les recommande chaudement:
- Hôtel Daiwa Roynet: situé juste à côté du château de Wakayama, il est parfaitement situé au-dessus de l’office de tourisme. Ses chambres confortables offrent une vue imprenable sur le château et la ville, les montagnes et la mer.
- Cafe and Guesthouse Kaede: à Isanoura, à une station de Kada, se trouve cette auberge de jeunesse de surfeurs à 5 minutes à pied de la plage.
- Hina-no-yu: le ryokan familial et convivial par excellence avec vue sur la mer et le port depuis toutes les chambres et depuis l’onsen.
Que voir et que faire à Wakayama, la ville aux 1 000 secrets?
En faisant mes recherches sur la ville de Wakayama, je me suis rendue compte que le ville était très étendue et qu’il y avait des centaines de choses à y faire, qu’elles soient indiqués ou non dans les guides de voyage. L’office de tourisme dispose d’un grand nombre de cartes, brochures et conseils en anglais qui pourront vous aider à planifier votre séjour. Prévoyez des jours en plus, il y a tant à faire!
J’ai donc suivi les recommandations des brochures, des propriétaires de la Guesthouse et j’ai marché au hasard pour découvrir de belles choses. Il y a autant à découvrir en suivant les guides et en partant au hasard!
Visiter le Château de Wakayama et ses jardins
C’est l’attraction principale de la ville, à ne pas manquer lors de votre passage. Il y avait très peu de touristes lors de mon passage, mais un peu plus que dans le reste de la ville. Le château de Wakayama est un château classique Japonais, qui a malheureusement dû être entièrement reconstruit après la Seconde Guerre mondiale. Les châteaux Japonais sont toujours construits sous un schéma d’architecture commun et sont très beaux à voir d’extérieur, même si l’intérieur est souvent décevant. Toutefois, je vous invite vraiment à aller visiter l’intérieur du château (600 yens) cette fois-ci, car la vue sur la ville de Wakayama est absolument spectaculaire. Cela donne un bon aperçu de la ville, sa modernité qui s’étend entre mer, montagnes et champs. Les parcs entourant le château, et plus particulièrement le jardin zen Momijidani sont magnifiques et il fait bon s’y promener au hasard. Ne manquez pas le fameux pont Ohashiroka que l’on doit traverser en chaussettes!
Se promener au hasard des rues de la ville de Wakayama
En voyage, et plus particulièrement au Japon, j’adore me promener au hasard des rues d’une ville, laissant la ville me surprendre et mes pas me guider vers de nouvelles découvertes. C’est un excellent moyen d’apprendre à connaître une ville, de la ressentir et de la vivre. Les rues de Wakayama sont très calmes tout au long de la journée et il est certain que j’étais la seule touriste occidentale à se balader sous le ciel gris du mois de décembre. Je marchais au hasard des banlieues, en découvrant immeubles, maisons traditionnelles et temples. Il y a de nombreux temples, monuments et cimetières autour du château et c’est l’occasion de découvrir des temples complètement seuls et d’en apprécier la sérénité et la beauté en toute tranquillité.
N’oubliez pas de passer par le centre-ville et la rue du shopping, qui me rappelle beaucoup Kyoto. Vous y trouverez différents magasins, échoppes et restaurants et il y a un marché certains dimanches.
Aller découvrir la campagne de Wakayama
La ville de Wakayama est très étendue, ce qui permet d’avoir accès à plein d’environnements différents en restant dans la même ville et en faisant peu de transports en commun! A la base, je me rendais à Kishi, pour aller rendre visiter à un chat très particulier, Nitama, le chef de la station. Il s’avère que les conditions de garde de Nitama ne sont pas extraordinaires, ni que tous les souvenirs que l’on peut acheté à la gare soient passionnants. Toutefois, en prenant le train pour Kishi (la Electric Railway Kishigawa Line avec trois trains décorés de manière différentes), on découvre la campagne, les champs et la montagne.
En débarquant à Kishi, l’on peut aller ramasser des framboises en été et découvrir un autre aspect de la ville. Je me suis promenée au hasard des rues, à la découverte des orangers, des montagnes aux flancs rouges et d’une tranquillité surprenante. La campagne japonaise continue de me fasciner… Au retour, en ayant acheté le pass à la journée (890 yens), l’on peut s’arrêter dans différentes stations et visiter divers temples et parcs et faire de jolies balades dans les montagnes. Malheureusement, l’orage s’est invité dans mon après-midi et j’ai dû rentrer.
Louer un vélo et parcourir la ville de Wakayama à la découverte de ses mystères
Quoi de mieux qu’un vélo pour partir à la découverte d’une ville et de tous ses mystères, surtout lorsqu’il y a beaucoup de distance à parcourir. Je loue donc un vélo de ville à la gare et je prends la route. Il est facile et sûr de rouler au Japon et normalement l’on roule sur les trottoirs larges. La ville est à peu près plate. Quel sentiment de liberté, quelle sensation de paix de rouler à toute allure sur les routes de Wakayama, en traversant la zone industrielle, des petites banlieues proprettes, des champs et des serres pour atterrir dans des endroits plus improbables les uns que les autres: un parc d’attraction, un marché de poissons, des plages, des temples à flanc de montagne, des points de vue, des villages de pêcheurs, des parcs secrets et j’en passe. J’ai parcouru 33 km lors de ma journée de vélo et la fin montait beaucoup, mais rien n’empêche d’aller plus doucement, de profiter et de louer un vélo sur plusieurs jours. C’était le bon moyen pour se rendre à Marina City et Wakaura par exemple, par défaut de transports en commun. C’est un bon moyen, tout comme la marche à pied, d’entrer en contact avec les locaux, de discuter, de leur dire bonjour… Plusieurs personnes sont venues me voir, m’ont parlé en anglais ou m’ont fait de grands sourires. Il n’y a pas à dire, les gens à Wakayama sont adorables!
Marina City et Porto Europa
C’est une partie de la ville artificielle en bord de mer. Vous pourrez aller à la plage, faire du kitesurf, aller dans un parc d’attractions ultra-kitsh décoré comme si on était en Europe (Porto Europa, que vous pouvez visiter gratuitement, mais il faut bien évidemment payer pour les attractions), déguster les meilleurs sashimis de votre vie au marché aux poissons Kuroshio, assister au défiletage d’un thon (animation gratuite plusieurs fois par jour) et goûter aux fruits de la ville au magasin Kinonuki. Quasiment tous les fruits sont libres à la dégustation avant l’achat et je crois y avoir goûté la meilleure mandarine de ma vie.
Les temples de Wakayama
J’ai visité de très nombreux temples lors de mon séjour à Wakayama, qu’ils soient connus ou de simples petits temples de banlieues et c’est un excellent aperçu de la culture japonaise. Je retiens tout particulièrement le temple Kimiidera à flanc de montagne, sa vue sur la mer et ses couleurs. Pour 200 yens, la visite vaut le coût à tout moment de la journée.
Je pense aussi à l’incroyable temple Awashima-jinja, situé dans la banlieue de Kada et ses milliers de poupées. Toutes les poupées, statuettes et figurines sont envoyées de tout le Japon par des fidèles, des statuettes utilisées pour d’autres cérémonies auparavant. Il y a un esprit dans chacune de ces figurines ou poupées, qui est libéré une fois au temple. Le temple est visité pour prier pour différents problèmes féminins, tels que l’infertilité.. Rien que pour ses deux temples, la ville vaut le détour, surtout qu’il y a très peu de monde, notamment en semaine. A la différence des temples de Kyoto, j’ai pu visiter tranquillement sans trop de touristes!
Wakaura et Saikazaki
Ce sont deux quartiers splendides de la ville de Wakayama, que j’espère vraiment avoir le temps de découvrir plus avant la prochaine fois. Parsemés de temples, de monts, de ponts anciens, de plages, de phares, de divers points de vue et de villages de pêcheur, il y a de quoi explorer le coin pendant plusieurs jours. Je me suis contentée de visiter quelques temples, de faire quelques mini-randos en hauteur pour admirer la vue, de profiter de la plage en solo et de la vue sur la mer et de traverser toute la zone à vélo, le vent dans les cheveux (tout du moins en descente).
Mon secret à Wakayama, le parc Bandoko Teien Garden
Ce parc était marqué d’une croix noire sur mon plan, mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je suis heureuse d’avoir continué à me balader, d’avoir poussé mon vélo en montée et de ne pas m’être découragée, car c’est sans aucun doute ma plus belle découverte de ce séjour à Wakayama. Le parc Bandoko Teien (prix = 500 yens) était un point de surveillance militaire, mais est aujourd’hui associé à la poésie. Situé sur une presqu’île, avec vue sur le phare, la mer et deux rochers, c’est un jardin zen où il fait bon se promener, venir pour lire, méditer ou regarder le coucher de soleil. J’ai passé un bon moment dans ce lieux magique à contempler la mer et l’horizon et à penser à ce voyage au Japon, hors des sentiers battus.
Kada, le village de pêcheurs
Kada est un autre quartier de Wakayama, tout au nord. Il s’agit en fait d’un village de pêcheurs, où l’on peut déguster le meilleur poisson du coin, visiter un village traditionnel, un temple, participer à un onsen et goûter diverses spécialités locales. C’est aussi le point de départ pour quelques randonnées et du ferry pour les îles Tomogashima (je m’y suis rendue lors de mon second séjour à Wakayama), le lieu parfait pour une randonnée d’une journée. Ce n’était pas trop la saison pour moi et je me suis d’ailleurs retrouvée avec très peu d’argent sur moi (j’avais oublié que je ne peux retirer qu’au 7/11 ou à la Poste, et il n’y avait rien de tout ça là-bas). C’est donc l’endroit parfait pour passer une journée un peu différente à Wakayama, entre temple, randonnée et gastronomie!
Profiter de l’expérience de l’onsen à Wakayama
J’avais gardé l’expérience de l’onsen pour Kada, souhaitant profiter de cette expérience avec vue. Malheureusement, il est interdit de prendre des photos à l’intérieur (et d’avoir un tatouage), mais j’ai profité de l’expérience à l’onsen Kada Kaigetsu, en y restant plusieurs heures. Après m’être lavée, je me suis plongée dans la piscine extérieure, avec vue sur la mer. Il y avait très peu de monde et j’ai pu passer à plusieurs périodes seule dans la piscine, sortant et re-rentrant et profitant de la paix totale des lieux, regardant les aigles voler au-dessus de moi, les îles au lointain et les paquebots partir vers des destinations exotiques. J’en ai tellement profité, que j’ai pris froid, mais c’était une expérience magique, unique, sereine et apaisante.
Où manger à Wakayama?
Wakayama est connue pour ses ramen, ses fruits et légumes et son poisson. De quoi se régaler pour quelques jours. Je n’ai pas testé les ramen (mes tendances végétariennes ne m’aidant pas sur cela, mais je vous laisse tester pour moi), mais j’ai savouré tous les fruits que j’ai pu croquer, de même que le poisson et plus particulièrement les sushis du marché.
Il semble y avoir plein de cafés, restaurants et échoppes à tester à Wakayama et j’ai déjà une liste pour mon prochain voyage là-bas!
Quelques bonnes adresses secrètes à Wakayama
- Shojin Cafe Foi, un restaurant végétarien délicieux et central
- Farmer’s restaurant pour des pâtes, de la pizza dans une ambiance chaleureuse et à base de produits bio.
- Café ti.po pour un bon café au lait de soja et des gourmandises
- Manko Shoten à Kada pour une expérience typique, un poisson délicieux (que j’ai vu ramené directement de la mer) et un accueil formidable.
- Kojima Shoten à Kada pour goûter de délicieux mochi verts. Ils me sont passés sous le nez, car ils ferment dès qu’ils ont écoulés leurs produits. Un dimanche à 14h, il n’y avait plus rien…
- Et d’autres bonnes adresses en mode slow food dans mon plus récent article sur Wakayama.
Alors, tentés par la ville de Wakayama? J’y prépare déjà mon prochain voyage, peut-être pour y rester plus longtemps la prochaine fois!
J’ai été l’invitée de Tashizan sur le projet #mysecret #wakayama, de la part de la ville de Wakayama. Comme toujours, toutes opinions et photos me sont propres.
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