Alors que j’étais en Colombie, mon amie Pili déménagea de Bogotá à Barrancabermeja, une ville située dans l’ouest du pays et connue pour ses raffineries. Elle m’invita à venir chez elle quelques jours, avant que l’on parte en week-end ensemble sur la côte. Une offre pareille, cela ne se refuse pas. Seul hic, la ville n’était nulle part dans mon guide de voyage, ni dans les blogs ou sites touristiques que j’avais pu lire. En soi, cela n’est pas bien grave, mais en Colombie, si cela n’est pas dans le Lonely Planet, cela peut vouloir dire “territoire des guérillas”. J’en parlais au propriétaire de l’auberge et à mon amie qui me rassurèrent un peu, sans être non plus très confiants. Et non pas pour me rassurer, les informations trouvées en ligne ne me plurent pas trop. Plusieurs touristes y étaient passés, il n’y avait rien à y voir et il y avait eu une explosion terroriste dans une des usines quelques mois auparavant. Cependant, en restant éloignée des industries du pétrole, je ne devrais avoir aucun problème. C’est assez peu rassurée que je pris donc un bus direct depuis San Gil d’une durée de 10h et j’arrivais à Barrancabermeja à la tombée de la nuit, où mon amie vint me chercher.
Sur Barranca, j’ai peu de choses à dire, la ville est plaisante, mais sans grand intérêt. Par contre, le hasard fait bien les choses et j’y étais durant la phase éliminatoire de la Coupe du Monde de football en salle féminin 2013. Et nous avons donc décidé d’aller voir un match. Nous avons acheté le billet à une agence près du stage et pour 10 000 pesos colombiens, nous avons obtenu un ticket valable pour deux jours et quatre matchs, mais nous n’avons eu le temps de n’en voir qu’un, la Colombie contre le Canada.
Le petit stade n’était pas du tout plein, mais l’atmosphère était incroyable et je me serai crue à la véritable Coupe du Monde. Il n’y a pas à dire en Colombie, et plus largement en Amérique du Sud, ils aiment le football, sous toutes ses formes. Le stade était entièrement jaune, aux couleurs de la Colombie et retentissait de cris en espagnol pour l’équipe nationale. Les quelques supporters canadiens essayaient de suivre tant bien que mal, mais l’équipe canadienne n’avait aucune chance et après une heure, la Colombie gagna 16-0, un véritable massacre…
Comme quoi, en voyage, l’on se retrouve parfois au bon moment, au bon endroit, on se retrouve parfois dans des situations absurdes ou incroyables. J’apprécie chaque moment, chaque opportunité qui se présente et je me souviendrais toujours en souriant de cette incroyable coupe du monde dans une petite ville colombienne…
Après toutes ces émotions, j’ai tout juste le temps de prendre un bus de nuit en compagnie de mon amie Pili… direction la Côte Caraïbe de la Colombie et ses plages paradisiaques!
Et vous, avez-vous déjà débarqué au bon endroit au bon moment par hasard en voyage?
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