Non, non je ne parle pas de la Nouvelle-Zélande. Quoique, la Nouvelle-Zélande a beaucoup de similitudes, y compris les paysages et les moutons. Comme vous le savez donc, je me suis échappée le temps d’un week-end dans la campagne galloise. Au programme, deux jours de voyages en bus et deux jours sur place.
Le Pays de Galles n’est pas forcément très facile d’accès. Certes, il y a des trains et des bus, mais les horaires ne sont pas extraordinaires et bien sûr, ne vous permettent pas d’aller au fin fond de la campagne. Nous nous sommes quand même décidées pour le bus, en raison du coût. Londres-Bangor, 9h de bus dans la journée. Au final, le voyage s’est très bien passé et je ne me suis pas ennuyé une seconde. Un bouquin, de la musique et surtout beaucoup de contemplation de paysages. Birmingham et son centre commercial futuriste, Chester et ses maisons à colombage, les plages du Nord du Pays de Galles et leurs champs de caravanes. Il faut savoir que le Nord du Pays de Galles est assez pauvre et que les stations balnéaires ne font pas vraiment envie. Des champs de caravanes à perte de vue ruinent le paysage alentour, des plages peu mises en valeur et cimentées, des villes ternes, dont les seules attractions semblent être des magasins de machines à sous et des stands de hot-dog. Autant dire que cela ne donne pas envie d’y aller. Arrivées à Bangor sous la pluie à 19h30, nous prîmes un bus pour Caernarfon, puis un taxi pour notre destination finale, une auberge de jeunesse en plein milieu de nulle part, juste au pied du Mont Snowdon, le plus haut sommet du Pays de Galles. Autant dire que nous n’avons pas fait long feu ce soir-là et nous sommes endormis rapidement malgré le froid glacial de la chambre.
Levées tôt le matin pour partir à l’ascension du Snowdown. Premier geste du matin, un coup d’œil par la fenêtre. Le brouillard est là et masque tous le paysage. Quelle déception! J’aurai tant aimé me réveiller avec le chant des oiseaux et découvrir un spectacle magique… Ce n’est pas grave, nous sommes vaillantes et partons à l’assaut du Mont Snowdon. Personne aux alentours, des centaines de moutons et un grand lac, le Llyn Celyn s’offrent à nos yeux. Le paysage est très beau et le brouillard donne une atmosphère mystérieuse aux alentours. Heureusement, il ne fait pas froid et l’ascension se fait agréablement. Nous atteignons assez rapidement des chemins enneigés. Nous alternons la marche dans la neige et dans des marécages, vu que la neige commence à fondre et l’eau coule le long des pentes. Cela rend notre expérience bien plus aventureuse. Le brouillard, la neige, l’absence d’autres randonneurs nous donneraient presque l’impression d’être seules au monde. Je pense alors à Frison-Roche; j’aurai tant aimé être une aventurière de la montagne. Mais le chemin des Rangers, le plus facile pour faire l’ascension du Snowdon me suffit amplement pour une première longue randonnée.
Arrivées à 534m d’altitude, c’est le drame. Gwen n’avance plus, son vertiges’est déclaré. Aidée par le brouillard, elle a pu effectué l’ascension sans problème, mais lorsque nous avons commencé à escalader des rochers, elle a bloqué. On la pousse un peu, mais rien à faire, elle a trop peur. Des randonneurs sortis de nulle part commencent à affluer et un groupe de français passant devant nous sans nous remarquer, insiste sur le fait que c’est quand même haut. Je crois que Gwen a eu de fortes envies de meurtre à ce moment-là… Nous décidâmes de redescendre tranquillement. Entre le vertige de Gwen, une cheville fragile pour Alex et mes orteils cassés, nous avions déjà bien pousser l’effort. La descente n’est pas aisée, mais nous avons le bonheur de voir les nuages se lever un peu, révélant autour de nous un spectacle grandiose que nous n’aurions même pas pu imaginer. Et dire que quelques heures avant, nous nous sentions perdues dans le brouillard, sans aucune idée de ce qui nous entourait.
Nous décidons de faire un peu de « hors-piste » (et de se tremper les chaussures par la même occasion dans des coins marécageux) et de prendre une petite collation en admirant la vue. Ah que ce coin du monde est beau. Cela donne envie de revenir avec une météo plus clémente pour retenter l’ascension… Arrivées en bas, après avoir batifolé avec les moutons, le temps restant au « beau »-fixe, nous décidons d’entreprendre le tour du lac. Ce n’était pas un petit lac et cela nous prît quelques heures. Presque arrivées au bout de nos peines, nous réalisons que l’on ne peut pas faire le tour du lac, une partie étant propriété privée et complètement inaccessible. Demi-tour donc et encore quelques heures de marche…
Huit de marche plus tard, épuisées et courbatues, nous rentrons à l’auberge (extra d’ailleurs, j’en parlerai plus en détail dans un prochain post) et savourons encore une fois une soirée tranquille. Il ne manquait que le feu de cheminée….
A suivre…
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