Lorsque je suis partie en tour du monde en septembre 2013, je rêvais d’une vie nomade. Cela n’était alors qu’une rêverie douce, quelque chose de complètement fou et impossible. Il aura fallu un tour du monde de 15 mois en solo pour que je réalise que c’était un souhait très profond, un mode de vie qui me conviendrait, quelque chose que j’avais envie d’essayer, tout simplement. Plus de deux ans plus tard, je suis désormais nomade et heureuse.

Je suis nomade et heureuse

Un retour nomade

Lorsque je suis rentrée de tour du monde, je savais que je ne pourrais pas rester très longtemps en place. Finalement, un mois après mon retour, je reprenais la route pour de courtes périodes, alternant chaque mois, quelques semaines chez mon papa en bossant dur et quelques semaines sur la route. La première partie de 2015 a été un vrai tourbillon de voyages et de boulot, comme une introduction au nomadisme qui m’attendait. Ces mois-là m’ont emmenée dans 10 pays sur 2 continents, trois ou quatre fois à Londres, autour de la France et à la (re)découverte de destinations plus passionnantes les unes que les autres.

Lucie en Allemagne

De l’Autriche à Dubaï, en passant par la Finlande, la Roumanie et la Corse, on peut dire que mon année a été riche et variée. Même si je savais que c’était un rythme insoutenable sur le long terme, je savourais pleinement cette course effrénée à travers l’Europe, ce tourbillon de rencontres, l’enchaînement de boulot, de soirées et de découvertes, cette valse nomade. C’était comme si je revivais au rythme de mon tour du monde, tout en apprivoisant ma nouvelle vie nomade. Comme si c’était ma période adolescente, avant de rechercher un rythme plus mature. C’était aussi le moyen de m’enivrer au rythme des voyages et d’oublier le quotidien du retour.

Un tourbillon de voyages nomades

J’ai été épuisée, j’ai été malade, mais ceux qui m’ont rencontrée sur la route ces mois-là m’ont vue pleine d’énergie, le sourire au lèvres, prête à toutes nouvelles aventures. Une fois, je n’ai pas dormi pendant plus de 35h. On m’a demandé comment je faisais? L’adrénaline, le plaisir de vivre et voyager intensément, tout simplement. J’étais vivante, j’étais nomade, j’étais heureuse.

Vivante, nomade et heureuse

Je me souviens du plaisir de retrouver la neige et l’hiver en Finlande, d’un retour nostalgique en Suède, des sentiments d’inappartenance en revenant à Londres. Je me souviens des belles amitiés formées à Berlin et de la découverte du sud de l’Allemagne. Je me souviens de Dubaï et de mes sentiments contradictoires. Je me souviens d’un trop court voyage à Bucarest et de mes escapades parisiennes. Je me souviens de la beauté de la Corse et de l’Autriche. Je me souviens de jours doux en Italie. Je me souviens du soleil de Toulouse et d’une randonnée intense en Andorre.

Un nouveau départ

Nouveau départ nomade

Et puis, il a été temps de se jeter à l’eau, il a été temps de repartir et de devenir nomade. Pour de vrai. J’étais plus ou moins prête financièrement, j’avais mon permis de travail pour un an, j’étais prête psychologiquement et l’Argentine me tendait les bras.

On me demande souvent pourquoi l’Argentine: parce que le PVT est assez simple à avoir, parce que c’est un grand pays à découvrir, parce que j’y avais apprécié mon séjour, parce que je voulais apprendre l’espagnol, parce que Buenos Aires, parce que les JO seront en Amérique du Sud. Tout simplement parce que.

Je me suis glissée facilement dans la peau d’une nomade. Si les gens autour de moi ne semblaient pas trop comprendre ce que je faisais, ne semblaient pas comprendre pourquoi je travaillais tant et voyageais si lentement, je me sentais bien et j’apprivoisais lentement mon rythme. Je n’étais plus tour-du-mondiste, je ne pouvais plus sauter de destinations en destinations, me couper d’Internet pour quelques semaines, courir de musées en randonnées et de restaurants au cafés. J’avais moins de temps, mais aussi tout le temps du monde. J’avais moins de budget. J’avais tout autant envie de découvrir, voyager et m’immerger dans un pays et une culture.

C’est un rythme très difficile à prendre. Souvent, je travaille trop. Parfois, je ne travaille pas assez. J’ai encore du mal à trouver un équilibre entre voyages, découvertes, rencontres et travail. Je me perds souvent dans des tâches de plusieurs jours. Parfois, j’oublie de travailler. Je m’améliore et je sais que cela prendra du temps, mais cela viendra. On a beau pouvoir facilement s’improviser tour-du-mondiste, on ne s’improvise pas nomade.

Croquer la vie nomade

Une des choses les plus difficiles sont les rencontres. Je rencontre beaucoup de monde, beaucoup plus de locaux que dans mon précédent voyage d’ailleurs, mais je suis dans une sorte d’entre-deux. Ni simplement voyageuse, ni simplement travailleuse, je suis une sorte d’hybride avec un rythme très différent. Je ne suis pas restée longtemps à Buenos Aires et n’ai pas vraiment eu le temps de rencontrer mes pairs. Je saurai être plus lente pour le prochain pays. Je veux tellement connaître toute l’Argentine, j’ai tellement de projets de voyage dans ce pays que je ne sais pas ralentir. Je ne le souhaite pas en tout cas. Mon prochain pays sera différent, j’en suis sûre. Qui sait, je me poserai peut-être plus dans les prochains mois?

Travail et argent

De tour du mondiste à nomade, bilan 2015: la recherche d'un équilibreOn m’a demandé pourquoi je faisais du Couchsurfing, du Housesitting et du stop, si je gagnais ma vie ainsi en ligne. Au-delà du fait que j’aime alterner différents types de voyage et que je suis une fan absolue de Couchsurfing, cela m’a bien fait rire. S’il avait vu l’état de mes comptes, il aurait pleuré. J’ai commencé sérieusement à travailler en indépendante à partir du mois de janvier. Les débuts ont été difficiles et c’est toujours le cas. Le statut d’autoentrepreneur et ses impôts importants n’aident pas. J’ai voyagé à petit budget en Argentine ces premiers mois et je vais encore continuer. Ce mode de vie n’est tenable pour moi pour le moment qu’à petit budget et loin de la France. Je ne sais pas encore si cela sera tenable pour longtemps en Argentine avec la nouvelle situation économique.

Côté travail, cela ne pose pas du tout problème d’être loin. Je dois faire attention au décalage horaire, trouver du bon wifi et cela signifie parfois de drôles d’horaires mais pour l’instant ça va. Je sais qu’être loin de l’Europe ne facilite pas les choses pour le blog et le réseautage et cela sera sans doute quelque chose à réfléchir pour la suite.

Nomade en 2016

Je ne savais pas à quoi ressemblerait l’année 2015 et je ne sais bien sûr pas de quoi sera faite 2016. Je sais que je vais commencer par un bon gros mois en Patagonie et en stop avec Sarah, que je serai volontaire aux JO au Brésil en août, que je vais revenir en France quelques semaines après cela. Je sais que je vais repartir juste après, mais je ne sais pas encore où. Je ne sais pas si la situation économique argentine me permettra de rester. Quoiqu’il en soit, je repars pour une année complète de nomadisme et c’est ce que j’aime dans cette vie. Ne pas savoir de quoi sera faite cette année et d’être devant un océan de possibilités et d’opportunités.

Un océan de possibilités

Copyright Daniel De Laurentiis

Pour de l’inspiration nomade, je vous recommande de lire Corinne de Vie Nomade qui fête sa 6ème année de nomadisme!

Bonne année à tous!

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