Tokyo: du rêve, à l’expatriation… à l’escale
Lorsque j’étais adolescente, j’avais un rêve. Vivre à Tokyo. Ce rêve était si lointain, si incertain, tellement hors de portée… que je l’ai chéri et gardé au fond de moi pendant des années, en l’oubliant presque. Bien au chaud, aux confins de mon cerveau, je n’y ai plus pensé pendant des années. J’ai eu le temps d’imaginer d’autres rêves, de les vivre, de regretter les bons moments, avant de me le rappeler, avant de partir enfin vivre à Tokyo et au Japon, quelques vingt ans plus tard. Que se passe-t-il lorsque l’on a rêvé pendant 20 ans et que le rêve se réalise enfin? Parfois, le rêve répond à toutes nos attentes, d’autres fois il va au-delà de nos espérances. Souvent, la réalité nous rattrape et la réalisation est amère. C’est ce qui s’est passé pour moi lorsque je suis partie en PVT au Japon, lorsque j’ai vécu cinq mois à Tokyo.
Pourtant j’avais déjà eu un aperçu de Tokyo, lorsque j’y avais passé une semaine lors de mon tour du monde. A l’époque, j’avais aimé la ville, j’avais cru l’avoir aperçue dans son authenticité et sa réalité, aux côtés de locaux, loin des incontournables touristiques. Oui, je l’avais vue, je l’avais comprise, je l’avais ressentie, mais toujours en touriste, toujours de l’extérieur, de manière biaisée. Y vivre était une toute autre affaire et même si j’ai aimé mon expérience Tokyoïte, il y avait eu quelques moments amers et j’avais fui plusieurs fois. C’est sans doute pour cela qu’aujourd’hui, plus d’un an après, je n’ai jamais vraiment écrit sur Tokyo et sur mon ressenti. Je suis aujourd’hui prête à le faire, grâce à ma récente escale à Tokyo, un court passage qui a duré à peine plus de 24h et qui m’a permis de me ré-approprier mes souvenirs, ma vision du pays et la ville, en touriste.
Si ces quelques phrases peuvent vous sembler superflues, il me semblait important de vous expliquer le contexte de cette escale à Tokyo et de ce troisième voyage au Japon, qui n’avait pour moi rien d’anodin. Cet article se veut comme un guide d’inspiration pour savoir quoi faire et quoi visiter à Tokyo en une journée, en escale, en transit, mais il sera aussi sans aucun doute un carnet de souvenirs, le reflet d’un moment important dans ma vie de voyageuse, un recueil d’impressions japonaises, vues sous le prisme de mon expérience personnelle.
L’arrivée à Tokyo
En atterrissant à Tokyo, après un long et fatiguant voyage, j’avais les larmes aux yeux. De bonheur, d’amertume, de nostalgie et de mauvais souvenirs, et tout ça à la fois. Quel étrange sentiment que de se sentir à la maison, que de connaître si bien des lieux, que de savoir se comporter dans une société qui n’est pas la nôtre, tout en sachant que l’on n’y a pas sa place et que l’on a fui la dernière fois.
Les courbettes, le silence, la langue japonaise, les formalités… en atterrissant à l’aéroport d’Haneda, déjà dans l’avion même, je suis à la maison et je sais où aller et que faire, sans hésitation. Je connais par coeur les couloirs de l’aéroport, je sais où se trouve le train et le distributeur de billets et je traverse l’aéroport, les yeux fermés. Tout est là, en vrac. Les souvenirs, la politesse, l’organisation, les arigato, la chaleur humide de l’été, la foule silencieuse, la nostalgie… Ce voyage au Japon est fait de souvenirs, de lieux connus, mais aussi de premières fois et de nouveaux lieux et de nouvelles expériences, comme un mélange savoureux de familier et d’inconnu.
Bizarrement, je n’avais jamais pris le Monorail depuis l’aéroport d’Haneda et je souris en découvrant la vue sur la banlieue de Tokyo depuis le train. L’architecture m’est familière, mais je n’ai jamais vu ces rues, ces bateaux, ce cours d’eau. Lorsque je fais mon changement de métro, je me retrouve propulsée dans des couloirs que j’ai souvent parcouru. La Oedo Line m’a souvent vue à Roppongi ou Azabu-juban, faisant des allers-retours entre mes visites, mes maisons en housesitting et mes cours d’anglais. C’était il y a un an, mais j’ai l’impression que cela fait 1000 ans. Qui aurait cru qu’une simple ligne de métro pourrait engendrer tant d’émotions…
Le bip de ma carte ICOCA résonne et je traverse des couloirs et escaliers familiers. Encore quelques pas, et je me retrouve au coeur du quartier de Roppongi, un quartier où j’ai vécu pendant un mois. En cet après-midi ensoleillé d’été, il y a foule dans les rues de Tokyo. Alors que je croise des centaines de personnes, je note à droite ce bâtiment dont j’avais pris une jolie photo au coucher du soleil un an plus tôt et à gauche, ce karaoké, où nous avions passé une nuit endiablée. Des images se succèdent, des clichés que j’ai pris ou des souvenirs. Comme des fantômes, j’aperçois Jerem, Flor et Sarah, riant à gorge déployées, bras-dessus bras-dessous et je souris au passé. On m’avait prévenue de la chaleur insoutenable au Japon cet été-là, mais il fait plutôt bon aujourd’hui et je reconnais immédiatement l’odeur de l’été. Le typhon arrive bientôt et rafraîchit l’air lourd. Je fait le check-in à mon hôtel pour les deux nuits à venir, et avant de me reposer un peu, je pars chercher quelques gourmandises pour le goûter. Au Family Mart, je sais intuitivement à quel rayon aller pour trouver mes gourmandises préférées. Un melon pan, un daifuku, un bubble coffee et je suis aux anges. Les odeurs, les images et les saveurs se bousculent l’une après l’autre. Je suis au Japon pour une semaine et je suis prête à vivre ce troisième voyage à fond, comme si c’était la dernière fois.
Visiter Tokyo en une journée: que faire et que visiter lors d’une escale à Tokyo?
Visiter Tokyo en une journée? Mais quelle idée! Tokyo est l’une des plus grandes villes du monde, l’une de ces mégalopoles tentaculaires qui ne peut se comprendre qu’avec le temps, en immersion totale et en y vivant. Toutefois, l’on n’a pas tous le loisir de passer des mois ou des années dans ces villes et parfois notre temps est limité. Que vous soyez en transit ou escale à Tokyo, en partance vers d’autres horizons, que vous n’ayez qu’un temps limité pour découvrir le Japon ou que vous n’ayez choisi que de rester qu’une journée pour visiter Tokyo, laissez-moi vous conter ma plus récente escale à Tokyo et ce que j’ai eu le temps de faire et de visiter le temps d’une journée dans la capitale japonaise.
Tokyo, comme beaucoup de grandes villes du monde, ne se visite pas par ses incontournables touristiques, en enchaînant tous les sites touristiques, musées et les entrées d’un guide. Tokyo se sent et se ressent, Tokyo se dévoile par petites découvertes et longues marches, Tokyo se vit et s’apprend à petits pas, à coups de baguettes, à travers l’objectif d’un appareil photo, dans ses rencontres, dans ses quartiers et ses ruelles, dans l’observation, en ouvrant grand les yeux, les papilles et le coeur. Tokyo se découvre à pied, au hasard des rues, des parcs et des temples, pour mieux en comprendre sa dynamique, son ampleur et ce qui la fait vibrer. C’est d’autant plus vrai si vous n’avez que 24 heureux pour découvrir la ville. A quoi bon courir de sites touristiques en musées, d’incontournables en clichés, de stations de métro en centres commerciaux, sans prendre le temps de regarder ce qu’il se passe autour de soi?
Alors, si comme moi vous ne disposez que d’une journée à Tokyo, prenez le temps de marcher et de sentir la ville, choisissez un ou deux quartiers maximum et partez à la recherche de votre Japon rêvé, imaginé, authentique, traditionnel et moderne. Il est partout à portée de main, il suffit d’ouvrir les yeux, de prendre des rues au hasard, de s’aventurer dans des impasses et de prendre le temps d’observer les environs!
Visiter le quartier d’Akihabara
Akihabara, la « ville électrique »
On a tous une vision et un imaginaire du Japon différent. On a tous une image en tête bien ancrée, que l’on souhaite découvrir en venant au Japon. Pour certains, c’est la modernité, la foule et les mangas. Pour d’autres, ce sont les traditions ancestrales et une culture à part. Pour d’autres encore, ce sont les faits absurdes et la technologie que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Avant de venir au Japon, j’avais l’image de traditions ancestrales et de dojo de karaté sous les tropiques à Okinawa. Aujourd’hui, le Japon est tout cela pour moi, mais c’est aussi un savant mélange de modernité, de traditions et d’étrangeté. Et l’avantage, c’est que tout cela et bien plus encore est accessible dans chaque quartier de Tokyo, dans chaque ville du Japon, car c’est bien là l’essence du Japon. Des époques, des ambiances, des cultures qui se mêlent et se démêlent, savamment, sans heurts, cohabitant ensemble dans un fascinant spectacle et une surprenante vie quotidienne.
Lorsque l’on connaît un peu plus Tokyo, on a tous un ou plusieurs quartiers de prédilection. Pour ma part, j’aime beaucoup l’est de Tokyo, avec Asakusa, les quartiers résidentiels le long de la rivière Sumida, Ueno, Yanaka-Ginza et Akihabara. Certes, l’ouest avec Shibuya, Roppongi et Shinjuku a son charme, mais à chaque fois que je me promène à Tokyo, j’ai besoin de faire un tour à l’est.
Akihabara est indéniablement un incontournable d’un passage à Tokyo. Quartier électronique, « ville électrique », Akihabara est le repère préféré des geeks, fans de manga et Otaku, et même sans entrer dans l’une de ces catégories, c’est un lieu à voir et un très bon quartier pour observer les passants et certains des phénomènes étranges du Japon, comme les Maid cafés ou voir une course de Mario Kart grandeur nature dans les rues de Tokyo!
Akihabara est la plus animée le soir (le spectacle des enseignes lumineuses est à voir une fois!), l’après-midi ou les week-ends. Je ne me lasse jamais de parcourir les différentes rues du quartier, d’observer les différentes boutiques, le ballet des passants sur les trottoirs et les passages piétons, l’animation autour de moi, les maids, de rentrer dans des boutiques au hasard et de tester différents cafés à thème et lieux insolites. Testez les jeux vidéos d’arcades ou regardez les pros battre tous les records, prenez des photos au Photomaton Purikura, prenez un rafraîchissement au Café AKB48, explorez les magasins électroniques… il y a de quoi s’y perdre le temps de quelques heures. Si vous avez 24 heures, ne vous laissez pas prendre au piège, vous risqueriez de passer la journée à tester toutes ces activités divertissantes.
C’est la énième fois que je retournais à Akihabara, mais je ne m’en lasse jamais, car il y a toujours de nouvelles choses à voir ou de nouvelles folies à découvrir! Et puis comment dire non à une partie de « Dance Dance Revolution » en arcade?!!! Cette fois-ci, j’ai remarqué que Tokyo se préparait de plus en plus pour les Jeux Olympiques, avec des plans interactifs qui faisaient leur apparition dans la ville et plus de personnel pour renseigner les touristes dans le métro! Bravo!!
Si la modernité et la « geekerie » sont reines à Akihabara, il suffit de s’éloigner un peu ou de faire quelques pas dans des ruelles adjacentes pour découvrir l’autre aspect du Japon, plus traditionnel ou pour découvrir de belles surprises que l’on n’imaginait absolument pas.
Quelques visites insolites au détour d’Akihabara
Si je connaissais déjà plutôt bien Akihabara lors de cette escale à Tokyo, j’y ai découvert des lieux devant lesquels j’étais passée mille fois avant, sans vraiment les remarquer. Au détour d’Akihabara, se cachent des lieux un peu différents, pour découvrir d’autres aspects du Japon.
On découvre toujours quelque chose de nouveau en passant à Akihabara, et même parfois des lieux complètement hors du commun. A deux pas du quartier électronique de Akihabara, se trouve le Maach Ecute Kanda Manseibashi, un lieu que je ne m’attendais absolument pas à voir dans ce quartier ! Ancienne gare ferroviaire et musée, c’est aujourd’hui une galerie design composée de boutiques, cafés, restaurants et librairie, avec vue sur la rivière et le quartier électronique. Le lieu est surprenant, agréable à visiter pour ses boutiques, mais également pour l’histoire des lieux et pour une petite pause au calme après la ferveur d’Akihabara. Il y a aussi un restaurant-café avec vue sur les rails et les trains que j’aimerais beaucoup tester la prochaine fois.
Dans la même veine, j’ai découvert cette fois-ci à Okachimachi, entre Akihabara et Ueno, le 2k540, installé sous les rails, un espace dédié à l’artisanat de toutes sortes, avec des boutiques et des espaces d’ateliers et de création. Boutiques insolites ou boutiques plus ordinaires, cet espace met en avant un Japon plus « hipster » tourné vers le futur.
Dans le même quartier, le marché de Chabara peut valoir le détour si vous aimez la gastronomie, mais n’avez que peu de temps au Japon. Il s’agit d’une immense boutique spécialisée dans toutes les nourritures régionales du Japon, où vous pourrez goûter et acheter des mets variés. Miam!
Kanda-myōjin, le grand sanctuaire de Akihabara
Si Akihabara est synonyme de modernité et de culture pop japonaise, les traditions ancestrales ne sont pourtant pas bien loin et vous pourrez les découvrir à deux pas du quartier électronique, avec par exemple le sanctuaire shinto de Kanda, situé à Chiyoda.
S’il est sans doute moins impressionnant que les grands sanctuaires connus de Tokyo (surtout qu’il y avait des travaux lorsque je m’y suis rendue), il est bien agréable de s’y promener le matin. Nous étions en fin de matinée lorsque j’y suis allée pour la première fois. Des ouvriers se mêlaient aux salary-men et aux prêtres et leurs tenues colorées. Le ciel gris annonciateur du typhon conférait au sanctuaire une atmosphère mystérieuse. L’histoire du sanctuaire remonte au 13e siècle, mais comme de nombreux temples, sanctuaires et châteaux japonais, il a été détruit et reconstruit plusieurs fois suite à des incendies ou des séismes.
La religion shinto vénère 8 millions de dieux présents dans la nature japonaise, mais le sanctuaire de Kanda met en avant trois dieux, dont on peut voir les statues, ce qui est très rare. Il y a Ebisu, le dieu du commerce, Daikoku, le dieu de la prospérité et Masakado.
De par sa proximité avec Akihabara, le sanctuaire est très connu et visité par les Otaku et des idoles comme les AKB48 y viennent tous les ans. On y vient prier pour la prospérité de ses affaires et la réussite de sa carrière.
C’est pour cela que sur les ema, les plaquettes traditionnelles en bois sur lesquels les visiteurs écrivent voeux et prières, l’on retrouve de nombreux dessins de mangas ou de jeux vidéos.
Cette pratique est encouragée par les prêtres qui veulent faire venir les jeunes visiteurs et renouveler leur image, en faisant de Kanda à la fois un lieu de prière, un site touristique et un lieu pour découvrir l’architecture traditionnelle des temples. Cette volonté va encore plus loin, avec les expositions modernes que le sanctuaire accueille: anime, jeux vidéos et artistes contemporains ont toute leur place ici, comme vous pourrez le découvrir dans la petite salle d’exposition au fond du temple. Ce jour-là, nous découvrons l’oeuvre d’un artiste contemporain utilisant la technique traditionnelle Suibokuga à l’encre pour peindre des personnages de la pop culture ou de la culture et de l’histoire japonaise sur de grands tableaux réalisés en quelques minutes.
Le reste de l’exposition est beaucoup plus traditionnelle et présente des artefacts plus ordinaires d’un sanctuaire et des maquettes et photos des matsuri du sanctuaire à travers l’histoire.
Ce qui m’a beaucoup plu en visitant ce temple, c’est sa volonté de rester en phase avec des traditions millénaires tout en s’ancrant à la modernité et en parlant à un nouveau public. Le sanctuaire est un peu caché, en retrait de la rue principale, dont l’entrée est marqué par des torii de bronze. C’est l’une des raisons pour laquelle j’aime marcher au hasard des rues de Tokyo. On découvre toujours des sanctuaires cachés, peu visités, lieux de recueil et de contemplation paisibles, loin de l’agitation de la ville.
S’il est déjà midi, se cache derrière le temple un très bon restaurant traditionnel japonais, Kanda Kigawa, où goûter l’un des mets de choix de la gastronomie japonaise : le kabayaki à base d’unagi, l’anguille d’eau douce du Japon. J’étais plutôt réticente à tester ce plat, imaginant une texture étrange, mai j’ai finalement beaucoup aimé mon repas, qui s’est avéré délicieux, surtout avec la soupe miso accompagnant le tout.
En vous dirigeant vers le parc de Ueno, pour découvrir l’un des grands espaces verts de Tokyo, suivez les rails pour assister à l’animation du marché d’Okachimachi. Une fois encore, c’est un lieu que je ne connaissais pas à Tokyo, à côté duquel je suis pourtant souvent passée.
Visiter le quartier de Roppongi
Si vous êtes comme moi et que vous aimez flâner et photographier votre environnement, l’après-midi sera sans doute déjà bien avancé lorsque vous arriverez dans le quartier de Roppongi. Comme je vous l’ai dit un peu plus haut, je préfère l’est de Tokyo, et même si j’ai vécu à Roppongi et que j’y suis allée de nombreuses fois, cela ne serait pas forcément mon premier choix de quartier à visiter lors d’une escale à Tokyo. Toutefois, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, les envies et les imaginaires non plus. Et puis, mon hôtel se trouvant à Roppongi, cela me paraissait tout à fait normal d’y passer la fin d’après-midi et la soirée. J’allais d’ailleurs y découvrir des sites que je n’avais encore jamais visité.
Roppongi et Roppongi Hills sont connus pour être des quartier très huppés et pour être les quartiers branchés de la nuit. Pour avoir vécu en housesitting à Roppongi et Azabu-Juban, les prix y sont effectivement très élevés et la population très aisée, mais une partie du quartier appartient à la nuit, aux bars, aux boîtes de nuit et aux restaurants et est très prisée par les étrangers, touristes et expats. Même si Roppongi est assez peu riche touristiquement parlant, il y a tout de même de belles choses à y découvrir et j’y retourne toujours avec plaisir.
L’iconique Tour de Tokyo domine le quartier, de jour comme de nuit. Juste à la sortie du métro, l’animation des rues principales est fascinante. Plus loin, dans les ruelles et quartiers résidentiels, on visite des quartiers calmes, photogéniques, sinueux, des petits parcs et petits sanctuaires. C’est ce que j’aime à Roppongi, ce contraste inattendu, où l’on passe d’un monde à l’autre sans effort et sans pudeur. Je me souviens que lorsque j’allais faire mes courses le soir à mon supermarché local, je traversais la « déchéance » de Roppongi, passant d’un monde à l’autre sans vraiment le remarquer.
Roppongi Hills est un grand complexe commercial situé à quelques minutes de marche de la station de métro. La Tour Mori abrite le petit jardin Mori, mais également le Musée d’Art Mori et la plus belle vue de Tokyo qu’il m’ait été donnée de voir.
Le Musée d’Art Mori
Perché au 52e et 53e étage de la Tour Mori, le Musée d’Art Mori ne possède pas d’exposition permanente, mais offre des expositions temporaires d’art contemporain. Cette fois-ci, j’ai eu l’occasion de découvrir une exposition sur l’architecture japonaise à travers les âges. Même sans être spécialiste, j’ai beaucoup aimé cette exposition, passionnante et très bien faite, avec une scénographie immersive grâce à des installations, des photos et des vidéos. J’aurais facilement pu y passer plusieurs heures.
La plus belle vue sur Tokyo: Tokyo City View
Mais l’heure du coucher du soleil approchait et il était temps de profiter de l’attraction Tokyo City View au 52e étage de la Tour Mori. Tout en haut, sur le Sky Deck, on se retrouve sur une plateforme d’hélicoptère, à l’air libre (qui n’était pas sans me rappeler un bar insolite de Kuala Lumpur). Vous le savez sans doute, j’adore prendre de la hauteur dans toutes les villes du monde et plus particulièrement à Tokyo, pour pouvoir voir le coucher de soleil, la skyline et voir la ville se transformer du jour à la nuit. Pour avoir tester plusieurs points de vue à Tokyo, la Tokyo City View est selon moi la plus belle et impressionnante vue sur Tokyo. C’est 360° de pur bonheur, avec vue sur tout Tokyo et même le Mont Fuji par beau temps. Attention, s’il ne fait pas très beau, il y a plein de points de vue gratuits à Tokyo, donc ne vous sentez pas obligé de faire celui-ci si la météo n’est pas au beau fixe!
Le jour de mon escale à Tokyo, il faisait vraiment très gris et l’air frais faisait baisser la température de l’atmosphère lourde et humide pré-typhon. En montant en haut de la plateforme, j’étais déçue de découvrir la grisaille et les nuages. Certes la vue était belle, mais je savais que l’hiver, lorsque l’air est pur et que le ciel est bleu, la vue sur Tokyo est incroyable. Une autre fois! Fascinée par les points de vue en altitude, je peux rester des heures en contemplation.
Soudain, des petites touches de rouge et de rose apparurent, laissant deviner le début du coucher du soleil. Nous n’imaginions pas que le ciel s’embraserait ainsi et que les couleurs deviendraient si chatoyantes! Quel spectacle magique!
A la nuit tombante, c’est à regret que je suis descendue dîner dans l’un des restaurants de Roppongi Hills. Il y avait une grande animation et un concert d’idoles ce jour-là, ce qui fait que l’une des grandes parties du périmètre était barrée, mais nous avons trouvé refuge dans un très bon restaurant italien à l’atmosphère conviviale.
Ce soir-là, avant de rentrer à mon hôtel, je suis partie en pèlerinage à Tokyo Midtown, une autre tour moderne commerçante située à Roppongi, près de laquelle j’ai habité. Ici, se trouve l’un de mes parcs préférés de Tokyo et durant l’été, de jolies illuminations animaient le parc. Les cigales chantaient, l’air humide et frais tout à la fois de la nuit m’apaisait et les souvenirs affluaient. Tout le négatif, toute la rancoeur semblait avoir disparu, laissant place à une nouvelle vision du Japon, celle d’une touriste avide de découvertes.
A l’hôtel, un bon bain japonais avec sur la Tokyo Tower m’apaisa encore plus. Le décalage horaire ne me laissa pas profiter plus de Tokyo. Cette journée à visiter Tokyo, ces 24 heures furent intenses, mais précieuses. Le lendemain, je prenais l’avion à Haneda pour partir découvrir une préfecture japonaise que je ne connaissais pas encore. La grisaille et la pluie du matin étaient les premiers symptômes du typhon, mais nous nous envolions déjà vers d’autres horizons. Direction Kyushu et la préfecture de Fukuoka.
Il n’est pas facile en escale de vraiment vivre et comprendre une ville, surtout si l’on est jamais venu, mais choississez un ou deux quartiers, laissez-vous porter, marcher, observer et il y a de fortes chances que vous aperceviez un petit bout de l’âme de Tokyo. Pour ma part, j’ai l’impression d’avoir pu découvrir une nouvelle facette et j’ai hâte de revenir, plus apaisée, avide de nouvelles découvertes et facettes de la ville. Tokyo ne se visite pas en une journée, Tokyo ne se comprend pas en une vie, mais en savourant des moments typiquement Tokyoïtes, l’on peut, l’espace de quelques instants, toucher son essence et sa diversité. J’espère que votre escale à Tokyo vous plaira et n’oubliez pas, ce n’est parce que vous vous retrouvez à visiter Tokyo en une journée, que le slow travel ne s’applique pas. Le slow travel est un état d’esprit. Oubliez les incontournables et vivez la ville!
Où dormir en escale à Tokyo?
J’ai déjà écrit un guide complet sur Où dormir à Tokyo, y compris près des aéroports. Vous pouvez le retrouver par ici: Guide ultime pour savoir où dormir à Tokyo.
Toutefois, si vous venez en escale à Tokyo et que vous avez 24h devant vous, je vous conseille de choisir de dormir dans l’un des quartiers que vous avez prévu d’explorer et surtout, sur une ligne de métro facilement accessible pour l’aéroport.
En atterrissant à Haneda, c’était plutôt facile et le quartier de Roppongi s’est avéré très accessible en une demi-heure grâce au monorail et au métro.
Où dormir à Roppongi?
J’ai dormi deux nuits au remm Roppongi, un magnifique hôtel au coeur de Roppongi, situé à deux pas de la station de métro. La chambre était spacieuse, confortable et bien faite, avec une vue splendide sur tout le quartier de Roppongi, sur la Tokyo Tower et la Sky Tree. J’avais même la vue depuis mon bain et ma salle de bain japonaise et je peux vous dire que j’étais aux anges! Le petit-déjeuner était complet et délicieux, à l’inverse de nombreux hôtels japonais.
Pour découvrir mes autres bonnes adresses à Tokyo pour tous les budgets, c’est par ici.
Où dormir à Haneda?
Avant de repartir en Europe, j’ai dormi une nuit à l’aéroport d’Haneda, dans un très joli hôtel, le Keikyu Ex Inn, situé à deux pas d’une station de métro et disposant d’une navette directe vers l’aéroport. La chambre était grande et confortable, la vue sur les pistes d’atterrissage et le port étaient incroyables et cet hôtel était vraiment très pratique. Seul le petit-déjeuner laisse à désirer…
Informations pratiques pour visiter Tokyo en une journée
Aller au Japon
Pour la première fois depuis que je me rends au Japon, j’ai pris un vol direct Paris-Tokyo avec la compagnie All Nippon Airways. Je n’aime pas trop les vols direct, que je trouve trop longs, mais sur le dreamliner avec ANA, il y a quand même beaucoup d’espace pour les jambes, la nourriture est bonne, les hôtesses sont souriantes et il y a beaucoup de films à voir. Le temps passe donc un peu plus vite!
N’oubliez pas de jeter un oeil à l’offre spéciale ANA Experience Japan Fare, qui vous permet de bénéficier de vols domestiques au Japon à prix réduit si vous bénéficiez d’un vol aller-retour vers le Japon avec n’importe quelle compagnie. Cela peut être un bon plan pour visiter facilement et pour pas cher les préfectures les plus lointaines du Japon depuis Tokyo.
Pour trouver le vol le moins cher pour le Japon, je vous conseille d’utiliser Skyscanner. Dans mon guide complet sur Comment trouver un billet d’avion pas cher, j’explique en détails ma méthodologie sur comment trouver un billet d’avion pas cher pour le Japon.
Les transports en commun de l’aéroport d’Haneda à Roppongi
L’aéroport d’Haneda est le plus près de Tokyo et le plus pratique si vous ne venez que pour une courte période ou si vous souhaitez prendre des vols domestiques vers le reste du Japon. Utilisez Hyperdia et Google Maps pour planifier votre voyage, ce dernier vous indiquant la durée de trajet, mais aussi le prix que cela va coûter.
L’option la plus rapide, mais la plus coûteuse (660 yens) est de prendre le Monorail jusqu’à Hamamatsucho, puis la ligne de métro Oedo depuis la station Daimon. Même s’il faut changer de station, tout est bien indiqué et il y a maintenant du personnel à chaque station pour vous aider.
Si vous ne venez qu’en escale et que vous ne prenez pas beaucoup le métro, prenez des tickets à l’unité, mais le mieux est d’acheter une carte Pasmo, Icoca ou Suica et de la recharger pour ne pas avoir à faire la queue et acheter systématiquement des tickets, en essayant de comprendre le système de prix. Ces cartes sont valables dans quasiment tout le Japon et vous permettent même d’utiliser parfois des bus. Elles sont remboursables à votre départ et réutilisables pour votre prochain voyage au Japon.
Que faire et que visiter au Japon?
Après trois voyages au Japon, l’un d’un mois en tour du monde, l’un de dix mois en PVT et l’un d’une semaine en touriste, c’est aujourd’hui l’un des pays que je connais le mieux. Retrouvez tous mes articles sur le Japon par ici.
Bonne escale à Tokyo! N’hésitez pas à venir me raconter vos histoires d’escale dans la capitale japonaise et ce que vous avez penser de la ville en la visitant en une si courte journée!
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J’ai été l’invitée de Tokyo Metropolitan Government pour ce voyage. Merci à Aika et tous les partenaires pour leur accueil chaleureux. Cependant, comme toujours, mes opinions et mes photos me sont propres.
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